Le Focus du Jour | Des débuts houleux en bourse pour Deezer.
Après une première tentative d’entrée en bourse avortée en 2015, la plateforme française Deezer a de nouveau tenté l’expérience hier, mardi 5 juillet.
Si à 9 heures, Jeronimo Folgueira, le patron de Deezer depuis juillet 2021, a sonné la cloche pour ouvrir le marché aux côtés du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, en fin de matinée, le titre s’effondrait de 22,64% à 6,58 euros, contre 8,50 euros pour son cours d’ouverture.
La raison ? Un contexte boursier qui n’est pas à la faveur des valeurs technologiques comme l’explique Pierre Michaud, gestionnaire de portefeuille chez Monocle, qui répondait aux questions de l’AFP : « Deezer arrive à un moment où les capitalisations se rationalisent, il est donc normal que le titre subisse une décote et rattrape en quelque sorte les pertes des derniers mois d’un seul coup ».
Lancé en 2007, le service français d’écoute musicale par abonnement revendique près de 30% du marché en France, mais ses 9,6 millions d’abonnés ne pèsent que 2% du marché mondial du streaming musical, loin derrière le leader Spotify (31% de parts de marché), Apple, Amazon et Tencent, selon le cabinet MIDiA. Pour doubler ses revenus d’ici à 2025, Deezer mise sur la musique, son univers et sa technologie, contrairement à Spotify, qui multiplie les lancements de podcasts, ou Amazon qui se concentre sur les livres audios.
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