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Crédits : Pourquoi Les Français Continuent De S’Endetter Massivement

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Capture d'écran sur le site de la Banque de France.

Le taux d’endettement du secteur privé diminue dans la zone euro mais continue d’augmenter en France et en Allemagne selon les données de la Banque de France. La hausse de la dette privée s’explique en partie par cette période économique caractérisée par des crédits à taux très bas.

Dans la zone euro, elle s’amenuise, en France – et en Allemagne -, il continue d’augmenter. Voilà les conclusions de la Banque de France dans ses données parues le 20 aout concernant l’évolution de la dette privée. A la fin du 1er trimestre 2019, le taux d’endettement du secteur privé non financier (SPNF) de la zone euro s’établit à 118,7 % du PIB soit une baisse de 0,3 point par rapport au 1er trimestre de l’année 2018. Sur un an, le ratio de dette privée fléchit nettement en Espagne (- 3,9 points) et dans une moindre mesure en Italie (- 0,9 point). En revanche, il poursuit son augmentation en France (+ 4,6 points) et plus modérément en Allemagne (+ 2,8 points). L’endettement demeure ainsi plus élevé en France que chez ses grands voisins de la zone euro, pour les sociétés non financières comme pour les ménages.

En particulier, la dette des sociétés non financières a augmenté en un an de 3,1 points en pourcentage du PIB en France pour atteindre 73,3%%. Dans le même temps, celui de la zone euro est passé de 61,6 à 61,3%.Les sociétés non financières allemandes ont également vu leur dette augmenter de plus de deux points (de 37,1 à 39,4) quand les espagnoles ont vu le leur baisser de près de deux points (de 71,4 à 69,5).

Du côté des ménages, en France, leur endettement a pris 1,6 point passant de 58,4 à 60% en pourcentage du PIB, alors qu’il a perdu deux points en Espagne pour arriver à 58,3%. Dans l’ensemble de la zone euro, ce taux d’endettement est reste depuis un an à 57,4% du PIB. 

En dehors de la zone euro, le taux d’endettement du secteur privé non financier continue sa progression au Japon (+ 4,2 points de PIB sur un an) pour atteindre 151,8 % à la fin du 1er trimestre 2019. En revanche, il baisse au Royaume-Uni (- 1,8 point) et aux États-Unis (- 0,6 point).

Il faut voir dans cet endettement une conséquence des taux très bas appliqués par les banques. Le 18 août dernier, nous vous racontions sur ce site comment une banque danoise proposait des prêts à taux négatif. 

Et l’endettement public ? 

Le taux d’endettement des administrations publiques de la zone euro baisse de 1,2 point sur un an pour atteindre 85,9 % du PIB à la fin du 1er trimestre 2019. Le ratio de dette publique diminue en Allemagne (- 2,4 points) pour s’établir à 61,0 %. Il demeure stable en Espagne, tandis qu’il augmente en Italie (+ 1,0 point) et, dans une moindre mesure, en France (+ 0,3 point).

En dehors de la zone euro, le ratio de dette publique croît au Japon (+ 1,7 point), se stabilise au Royaume-Uni et diminue aux États-Unis (- 1,2 point) sur un an.

Ce que la Banque de France entend par endettement

L’endettement comprend, pour chacun des secteurs considérés, les crédits obtenus des intermédiaires financiers résidents et non-résidents (donc à l’exception des crédits intra-groupes et inter-entreprises ainsi que des crédits commerciaux) et les encours de titres émis en valeur nominale. Pour les autres pays, dont les données sont moins détaillées, l’endettement des SNF sous forme de crédits est calculé en retirant du total des crédits reçus le montant des financements apportés sous forme d’opérations de prêts, essentiellement à des entreprises affiliées résidentes et non résidentes. 

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