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Coronavirus : L’Economie Mondiale Au Bord D’Un Krach ?

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Le coronavirus pourrait pousser l’économie mondiale au crash et cela à cause d’un invraisemblable choc de l’offre et de la demande.  Néanmoins, rassurez-vous, la fin du monde arrive rarement. Il est aussi clair qu’aujourd’hui on ne sait plus où on va. De surcroît avec le niveau de dettes, les tensions sur les devises, sur le pétrole, les taux, l’économie mondiale peut à tout moment dévisser.  

Comment en est-on arrivé là ?

L’économie mondiale, dont la Chine, était déjà en 2019 dans une position de vulnérabilité. Le PNB Mondial avait alors progressé de seulement 2,9 %, le taux le plus bas depuis la crise de 2008. Un taux assez proche de 2,5 % souvent associé au seuil de retournement ou récession mondiale. Le choc sanitaire chinois n’a fait qu’accélérer l’essoufflement de la Chine. Une Chine de plus en plus déterminante dans l’économie mondiale.

En quoi cette crise est-elle différente de la crise du SRAS en 2003 ?

Cette année-là, l’économie mondiale avait une croissance de plus de 4%, donc très éloignée du seuil de retournement de 2,5 %, et le PIB de la Chine était  proche de 10 %. Enfin, et c’est fondamental, en 2003 la part de la Chine dans la production mondiale était de l’ordre de 8,5 % ; elle est aujourd’hui proche de 20 %. Une Chine qui s’enrhume, c’est le monde qui est fortement grippé.   

Choc de l’offre

Si vous parlez aux entrepreneurs chinois, ceux-ci annoncent le retour des 300 millions de travailleurs migrants ou Mingong pour au plus tôt mi-avril voire mi-mai. Une Chine qui le 1er exportateur mondial, mais qui est aussi au centre des chaînes de valeurs mondiales. Ce premier choc chinois va donc générer un goulet d’étranglement majeur de l’offre globale.

Choc de la demande

La demande chinoise affaiblie va bien sûr frapper les pays exportateurs.  L’Allemagne, déjà touchée par la faible croissance chinoise en 2019, sera la première à souffrir. Le Japon, 4e économie mondiale, qui avait déjà connu une contraction de sa croissance au 4e trimestre 2019, sera bien sûr fortement touché, ainsi que la Corée du Sud. Les États-Unis, assez résilients pour le moment, dont le 3e marché d’exportation est la Chine, semblent pour le moment passer au travers des gouttes. Seule question : cela peut-il vraiment durer ?  

Que pouvons-nous ou devons-nous faire ?

N’ayant pas encore atteint le pic de contamination en occident, on va vivre pendant quelques semaines dans une période d’hyper volatilité. La seule chose à faire, c’est, comme d’habitude, ne pas céder à la panique, ou paradoxe du consensus ; souvenez-vous du point bas du 9 mars 2009, et du chemin parcouru depuis.

Le coronavirus a frappé dans une période de grande vulnérabilité économique. Point positif : cela peut assainir et purger certains éléments du secteur financier et faire éclater des bulles qui auraient tôt ou tard éclaté. Ce virus aura disparu dans quelques semaines. Pendant cette période d’assainissement, la seule décision qu’on peut recommander c’est, comme d’habitude, de ne pas tenter d’attraper le couteau qui tombe.  

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