Après une journée des plus instables mardi, le marché boursier est remonté en flèche. En effet, l’administration Trump a élaboré un plan de relance budgétaire massif qui pourrait dépasser le billion de dollars, dans le but de relancer l’économie américaine.
Le marché a été des plus instables ces derniers jours. En effet, le Dow Jones Industrial Average a augmenté de 5,2 %, soit plus de 1 000 points, mardi, tandis que le S&P 500 a gagné près de 6 % et le Nasdaq a augmenté de 6,2 %. Pendant un instant, le Dow Jones a brièvement chuté sous les 20 000 points pour la première fois depuis février 2017, avant de se redresser plus tard dans la journée.
Ce redressement serait dû à un rapport du Dow Jones, selon lequel un fonctionnaire de la Maison-Blanche aurait déclaré que l’administration Trump, souhaite mettre en place un plan de relance budgétaire d’un billion de dollars, afin d’atténuer les retombées économiques de la pandémie du coronavirus.
Selon le Wall Street Journal, ce plan comprendra : un budget de 550 milliards de dollars de paiements directs ou de réductions d’impôts aux particuliers ; jusqu’à 300 milliards de dollars de prêts aux petites entreprises ; 100 milliards de dollars d’aide aux compagnies aériennes et à l’industrie, ainsi qu’un budget de 250 milliards de dollars de paiements directs aux citoyens dans le besoin.
La nouvelle a été annoncée à la suite d’une conférence de presse de la Maison-Blanche mardi dernier. Au cours de celle-ci, le secrétaire-trésorier Steven Mnuchin s’est engagé à ce que l’administration Trump fournisse des fonds d’urgence aux américains touchés par la crise du coronavirus, au cours des deux semaines à venir. « Les Américains ont besoin d’argent maintenant », a-t-il déclaré. Steven Mnuchin devrait dévoiler mardi au Sénat, les mesures de relance financière, qui remplaceront celles adoptées par le Congrès lors de la crise financière de 2008.
« Je pense que notre économie se rétablira très vite si nous faisons les choses bien… Notre pays pourra s’en remettre assez rapidement », a déclaré M. Trump lors de la conférence de presse. « C’est un plan audacieux. »
Selon les données fournies par Michael Bloomberg, cette semaine, seules 15 actions du S&P 500 — soit 3 % de l’indice de référence — étaient encore positives après la crise du coronavirus. Contrairement aux 485 sociétés qui sont actuellement dans le rouge.
Les perturbations de mardi font suite à l’une des pires journées dans l’histoire de la bourse. En effet, lundi, les actions se sont effondrées après que M. Trump a déclaré aux journalistes que l’épidémie du coronavirus pourrait durer jusqu’en août, et que les États-Unis pourraient « peut-être » faire face à une récession (une déclaration avec laquelle de nombreux experts sont d’accord). Le Dow Jones a chuté de près de 12,9 %, soit près de 3 000 points, tandis que le S&P a baissé de 12 % et le Nasdaq de 12,3 %. La chute de lundi a été l’une des plus importantes jamais enregistrées en termes de points perdus — pour le Dow Jones, elle a été pire que la baisse de 10 % du « jeudi noir » et le crash du « lundi noir » de 1987. Il s’agit également de la plus grosse perte en une journée de l’histoire du Nasdaq. Les principaux indices de référence sont en baisse d’environ 30 % par rapport à il y a près d’un mois, et sont désormais en plein cœur d’un marché baissier.
« Les banques centrales sont presque à court de munitions, car leurs deux dernières réductions de valeur n’ont pas aidé à arrêter la liquidation », déclare Randy Swan, PDG et gestionnaire de portefeuille de Swan Global Investments, dont les fonds battent actuellement l’indice de référence le plus large. « Sur le plan budgétaire, nous avons trop emprunté et nous nous sommes mis en position de faiblesse ». Swan prédit également que le S&P 500 pourrait bien chuter à 2 000 points d’ici peu (il se situe actuellement juste au-dessus de 2 500), ce qui équivaudrait au niveau des marchés boursiers d’avant 2015 : « Plus de 5 années de gains se trouvent menacées », dit-il.
« Les dommages économiques (causés par le coronavirus) sont certainement réels », déclare Brad McMillan, directeur des investissements du Commonwealth Financial Network. « Mais à l’avenir, la question est de savoir si l’année prochaine ressemblera à ce qu’elle a été après le 11 septembre ou après la crise financière de 2008. » Il affirme que si, à l’heure actuelle, la ressemblance avec le 11 septembre est plus grande ; où la pandémie est un choc extérieur générant la peur qui ralentit les dépenses des entreprises et des consommateurs , le ralentissement est « très probablement pire et plus durable », qu’il ne l’était en 2008. Malgré tout, « des signes indiquent que la pandémie sera maîtrisée et que l’économie recevra un soutien suffisant pour résister à la tempête », déclare M. McMillan.
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