Alors que la prime de rentrée scolaire devrait être versée cette semaine aux familles aux revenus modestes, la rentrée reste une période de dépenses coûteuses au lendemain des vacances. Achat de fournitures scolaires, frais d’inscription aux écoles, universités, ou encore location de chambres étudiantes ou studio, la start-up FinFrog, spécialiste des micro-prêts, constate un pic d’activité de plus de 50%. Entretien avec son fondateur, Riadh Alimi.
Avec des postes de dépenses très nombreux, la « rentrée » est souvent synonyme de stress et de dépenses pour les ménages, avec un coût moyen estimé à 195€ pour un élève en élémentaire, 350€ pour un élève au collège et plus de 1000€ pour un étudiant (source FAGE). Une note trop élevée pour les familles qui ne bénéficient pas de l’Allocations de Rentrée Scolaire (montant maximum de 402,67 euros). Rencontre avec Riadh Alimi de FinFrog pour nous aider à analyser les alternatives de financement.
Désirée de lamarzelle : Que représente le budget moyen scolaire et étudiant ( hors frais des écoles privées ) pour les familles ?
Riadh Alimi : Pour les plus jeunes, le poste de budget le plus important est au moment de la rentrée scolaire. Le coût des fournitures est d’environ 160 euros pour les élèves de cours préparatoire, 360 pour un collégien et 390 pour un lycéen (source CSF, août 2019). Un moment lourd de dépense pour les familles que nous mettons en corrélation avec le pic de demande de micro-prêts de + de 50% sur notre site en cette période. Quant aux étudiants, ils paieraient en moyenne 840 euros* par mois une fois les aides reçues. Un coût qui ne cesse de progresser (+1.96% par rapport à l’an dernier selon la Fage, lié notamment à l’augmentation des frais de logement, de transports ou encore de restauration.
Comment faire un prêt qui n’alourdira pas le budget familial à moyen terme?
R. A. : FinFrog se spécialise sur des prêts de courte durée, avec un maximum de 3 mois. De facto, cela évite aux emprunteurs d’empiéter durablement sur leur budget. Les offres classiques de prêts étudiants sont en général remboursables sur 5 à 10 ans, avec un différé de remboursement : en d’autres termes, le capital ne commence à être remboursé qu’après la fin des études et / ou l’obtention d’un premier emploi.
Comment faire pour les grandes écoles qui coûtent très cher ?
R. A. : Pour ce type de formations dont le coût dépasse parfois les 10 000 euros par an, le choix de l’alternance est une bonne solution. De plus en plus de grandes écoles et universités proposent désormais ce mode d’apprentissage où une partie des frais de scolarité est prise en charge par l’entreprise. Entre 2017 et 2018, le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage a d’ailleurs augmenté de près de 8% (source CGE).
Y a-t-il des offres pour financer les activités scolaires ?
R. A. : Pas vraiment. Les activités scolaires, si elles sont obligatoires et prévues dans le programme, sont gratuites ou financées par la coopérative scolaire dont la participation des parents est facultative. En revanche, ce qui va être nécessaire, c’est l’assurance scolaire qui coûte en moyenne 30-40 euros à l’année. Pour les activités périscolaires, le prix varie de beaucoup en fonction du coefficient familial, de l’activité choisie ou encore du lieu.
Quel est le modèle économique de FinFrog ?
R. A. : FinFrog prélève une commission sur les montants prêtés. Pour un prêt de 3 mois, la commission est de 3%. A titre d’exemple pour 300 euros empruntés sur 3 mois, l’emprunteur rembourse 3 mensualités de 103 euros, soit un coût total de 9 euros, bien loin donc du coût moyen d’un découvert bancaire !
De manière générale quelles sont les alternatives pour faire des économies ?
R. A. : Nous encourageons nos clients à comparer les prix, qu’il s’agisse des dépenses de la vie courante (électricité, essence, alimentation) mais aussi des frais bancaires, notamment lié aux découverts. Car, il faut le rappeler, ce dernier coûte cher : environ 45 euros par mois pour un découvert mensuel moyen de 360 euros. Le site du Ministère de l’Economie et des Finances permet de comparer les tarifs appliqués par les banques. Mais pour les étudiants, c’est le logement qui reste l’un des postes de dépenses les plus élevés. Là encore il faut consulter la liste officielle et complète de leurs droits en matière d’allocations. Au-delà des APL, il existe des dispositifs mis en place localement qui sont parfois méconnus comme les missions rémunérées qui offrent l’avantage de missions courtes qui génèrent des revenus sans compromettre les études. Des offres sur des plateformes Internet ( www.side.co, www.staffme.fr …).
*Sondage Unef août 2018
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