Mercredi 2 août, les valeurs technologiques ont enregistré des pertes records, la dégradation de la note de la dette américaine ayant effrayé les investisseurs qui se sont détournés des actifs les plus risqués, ce qui a porté un coup sévère à la fortune de nombreux milliardaires du secteur technologique.
Mercredi, le Nasdaq Composite a chuté de 2,3 %, sa pire journée depuis le 2 février, alors que les inquiétudes concernant les conditions macroéconomiques aux États-Unis se sont accrues.
Les sept plus grosses capitalisations boursières dans le secteur technologique qui ont largement contribué aux gains spectaculaires du marché tout au long de 2023 ont été à l’origine des pertes : Apple (-1,6 %), Microsoft (-2,7 %), Alphabet (-2,5 %), Amazon (-2,7 %), Nvidia (-4,9 %), Meta (-2,9 %) et Tesla (-2,8 %).
En raison de cette baisse, les dix personnes les plus riches au monde ont perdu collectivement 26,7 milliards de dollars, chaque magnat du top 10 ayant enregistré une baisse de sa fortune ce jour-là, selon le suivi en temps réel de Forbes.
Le PDG de Tesla, Elon Musk, l’homme le plus riche au monde, a perdu près de 5 milliards de dollars, subissant ainsi le plus gros coup porté à sa fortune. Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, les cofondateurs d’Alphabet, Larry Page et Sergey Brin, et le président d’Oracle, Larry Ellison, ont également perdu des milliards de dollars, mais figurent toujours parmi les dix personnes les plus riches au monde.
La chute des valeurs technologiques est survenue après que l’agence de notation Fitch a abaissé la note de certains emprunts à long terme des États-Unis de AAA à AA+, l’une des seules révisions de ce type dans l’histoire récente. Le Dow Jones Industrial Average et le S&P 500 ont chacun perdu environ 1 % dans les échanges de mercredi, mais plusieurs économistes et analystes ont déclaré que la mise à jour de Fitch ne devrait pas avoir d’impact significatif sur la performance des actions. La perte de confiance dans la capacité du gouvernement fédéral à rembourser sa dette survient dans un climat politique et économique agité aux États-Unis.
Après un premier accroc à la suite de l’abaissement de la note de crédit des États-Unis par l’agence de notation S&P en 2011, les actions ont continué à gagner, a noté mercredi Lawrence Gillum, stratège en chef des titres à revenu fixe de LPL Financial. Le Dow Jones a chuté de 3 % au cours du mois qui a suivi l’annonce de l’agence S&P en août 2011, mais il s’est redressé à la fin de l’année pour gagner 7 % par rapport à son niveau d’avant l’abaissement de la note. « Les États-Unis restent la valeur refuge en période de tensions sur les marchés et l’abaissement de la note n’y changera probablement rien », selon Lawrence Gillum.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul
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