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C’Est La Fin Du Sulfureux Billet de 500 Euros

Depuis dimanche 27 janvier, 17 des 19 banques centrales nationales de la zone euro ont cessé d’émettre des billets de 500 euros. Aussi surnommé « billet Ben Laden », le papier violet est vu par la Banque centrale européenne comme un outil favorisant la criminalité.

Peu de gens en ont déjà eu entre les mains, ou même véritablement vu. C’est le plus grand billet en euro, mesurant 160 par 82 millimètres, et connu pour sa couleur violette. Il représente une arche au recto et un pont au verso, tous deux d’architecture moderne. Vous l’avez reconnu, il s’agit du billet de 500 euros. Eh bien, il compte ses dernières heures, ce morceau en fibres de coton. Car depuis dimanche 27 janvier, 17 des 19 banques centrales nationales de la zone euro ont cessé d’en émettre. Seules l’Allemagne et l’Autriche continuent pour le moment. 

Outre le fait qu’il soit celui qui représente la plus grosse somme d’argent liquide, le billet de 500 euros n’est vraiment pas un bout de monnaie fiduciaire comme les autres. Il représente 2,4 % de la totalité des billets en circulation (soit 521 millions de billets) – ce qui est peu -, mais c’est 22 % de la valeur cumulée de l’ensemble des billets en euro, soit près de 261 milliards d’euros à la fin 2018, selon la Banque centrale européenne, – ce qui est beaucoup. 

Criminalité et dématérialisation

Surtout, le fameux billet de 500 euros a été surnommé « billet Ben Laden » : il est en effet considéré comme un outil facilitant la criminalité et les trafics en tout genre. Nos confrères du Parisien rappellent cette anecdote : Europol, l’agence facilitant l’échange de renseignement entre polices nationales, a montré qu’une valise contenant un million d’euros en coupures de 500 ne pèse qu’environ 2,2 kilogrammes !

Si la lutte contre le criminalité a été un motif pour la BCE d’insister sur la fin du billet de 500 dès 2016, l’arrivée progressive des moyens de paiement dématérialisés (applications, SMS) est aussi un argument qui va dans le sens de la limitation de liquide en circulation. D’autant que ces moyens dématérialisés ont l’avantage d’être moins chers que d’imprimer des billets, et permettent une meilleure traçabilité des échanges, utile dans le cadre d’une enquête judiciaire.

Les coupures de 500 euros actuellement en circulation resteront « légales et pourront par conséquent continuer à être utilisées comme moyens de paiement », a précisé la BCE. Elles garderont de manière permanente leur valeur et pourront être échangées auprès des banques centrales de la zone euro sans limite de temps.

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