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Candidats À La Présidentielle : Il Faut Réduire La Dette Publique !

Tout le monde semblait surpris quand François Fillon déclarait le 21 septembre 2007 : «  Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite …». Dix ans plus tard… où en sommes-nous ?

Equilibre budgétaire

 

Les dernières informations sur la dette publique française ont été publiées par l’INSEE le 23 décembre dernier. La dette des administrations publiques était de 2 160,4 milliards d’euros. En 2007, la dette était encore de 1 253,1 milliards. En 10 ans, la dette a donc augmenté de 73%.

En regardant sur un an, nous pouvons comparer les derniers chiffres avec ceux du troisième trimestre 2015. Nous constatons une augmentation de la dette de 56,7 milliards. La situation continue de s’aggraver.

 

Source : INSEE, informations rapides N° 343 du 23 décembre 2016

 

Ce tableau montre que l’essentiel de la dette provient de l’État (80%), des administrations locales (9%), sans oublier  la Sécurité sociale (11%). La dette se creuse sur les 3 postes donc nous sommes loin du dicton « notre gouvernement a sauvé les retraites, notre système de sécurité sociale… ».

En plus, il faut préciser que ces chiffres n’intègrent pas les engagements publics tels que les retraites à venir des fonctionnaires ou les grands projets d’investissements déjà engagés.
 
En regardant un peu plus loin dans le passé, l’INSEE nous livre le graphique suivant :

 

Source : INSEE, informations rapides N° 343 du 23 décembre 2016

Aucune modification de tendance n’est perceptible. Ça continue à monter sans que nous puissions différencier les périodes sous gouvernement de gauche ou de droite. Les deux ont eu le même impact négatif sur la dette publique.

 

Pourquoi s’inquiéter ?

Il est compréhensible qu’un gouvernement préfère emprunter dans la pénombre au lieu d’annoncer à ces citoyens un nouveau plan d’économies, de restrictions et de sacrifices. Mais il faudra un jour rembourser et c’est là que tout deviendra compliqué !

Standard & Poor’s a publié, le 29 décembre dernier, un document qui envisageait un scénario catastrophe dans lequel le gouvernement français gardait la même politique. Sous l’effet des dépenses de retraite et de santé, du remboursement de nos engagements et de la hausse des taux d’intérêt… la dette atteindrait en 2050 166,4% du PIB contre 97,6% aujourd’hui !

Pour comparaison : la dette actuelle de la Grèce est de 176% (2013). Sans changement de politique, nous aurions en 2050 le même plan d’austérité drastique que la Grèce, la fermeture de 230 000 PME, la perte de 600 000 emplois, la vente de nos entreprises et infrastructures à des fonds étrangers, un taux de chômage catastrophique de 26%,  la baisse des salaires/retraites…

 

Seule solution pour s’en sortir :

Il faut équilibrer les comptes, ce qui passe par :

  • La réduction des dépenses de l’Etat
  • L’augmentation des recettes
  • La mise en place d’une nouvelle gouvernance

La création de cette nouvelle gouvernance est le vrai défi du prochain gouvernement. Il ne s’agit pas de lancer des campagnes marketing  pour créer une dynamique industrielle. Non, il faut innover dans nos organisations et nos façons de travailler, et ceci d’une manière radicale. La fameuse innovation de rupture ne sera pas technologique, elle sera organisationnelle.

Malheureusement, nos différentes instances gouvernementales ont toujours préféré faire peur. « Nous diminuerons fortement l’assurance maladie et les retraites, Nous réduiront le nombre de fonctionnaires » comme s’il n’y avait pas d’autres alternatives. Nos gouvernements ont montré, à maintes reprises, que réduire les effectifs n’a pas été synonyme de baisse des dépenses (exemple : la nouvelle carte des Régions).

Il faut présenter une vraie stratégie sociétale permettant à nous, citoyens, de nous projeter dans un futur meilleur. Pour répondre à cette attente, nos industries vont s’adapter et produire. Il faut arrêter de dépenser pour conserver le passé.

Cette nouvelle gouvernance devra permettre de :

  • Développer fortement nos industries et services afin d’augmenter les recettes et la richesse du pays (en limitant l’investissement dans les secteurs du passé).
  • Utiliser les nouvelles technologies pour faire évoluer d’une manière significative nos organisations/structures/services publiques fondés sur une plus grande efficacité. En rendant un meilleur service pour moins cher, nous feront les économies nécessaires.

Avec plus de recettes et moins de dépenses, notre dette se réduira automatiquement… et tout part d’une nouvelle gouvernance.

Mais quel candidat à la présidentielle osera intégrer cette vision si différente dans sa campagne ?

 

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