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Bourse : Le CAC 40 Redresse La Tête, LVMH et Kering Champions Du Semestre

© Getty Images

Au lendemain d’une séance catastrophique qui a vu l’indice de référence décrocher de 1,88% – soit sa plus forte baisse depuis un an-, le CAC 40 a retrouvé des couleurs ce vendredi même si le bilan de la semaine reste négatif. Tout comme le mois de juin dans son ensemble. Kering et LVMH, quant à eux, sont les champions de cette première moitié d’année.

Une fin de premier semestre tourmentée pour le CAC 40 avec pour point d’orgue la séance de la veille qui a vu l’indice de référence céder 1,88% soit sa plus forte baisse depuis un an. En cause : une hausse inattendue de l’inflation en juin en Allemagne. Dans le détail, l’indice des prix à la consommation harmonisé aux normes européennes (IPCH) s’est apprécié de 1,5% sur un an outre-Rhin, après une croissance de 1,4% en mai. Devançant ainsi le consensus Reuters qui tablait sur une progression moindre à 1,3%. Divers éléments qui ont ravivé les spéculations autour d’un resserrement monétaire des banques centrales, la Fed et la BCE en tête, et galvanisé l’euro – à un plus haut de un an ce jeudi-, les valeurs bancaires et, de facto, les rendements obligataires. Une journée symptomatique de la « tendance actuelle », dans la mesure ou la monnaie unique a connu son trimestre le plus favorable depuis 7 ans. Entre avril et juin l’euro s’est ainsi apprécié de 7% par rapport au dollar. De facto, le dollar a cédé 4,8% sur la même période, à cause des doutes planant sur l’accélération de l’inflation.  

Mais ce vendredi, dernier jour de la semaine, marque également la fin du premier semestre 2017 sur les marchés. Un « dernier jour » où le rebond est de mise, au grand soulagement des investisseurs, porté notamment par le ralentissement de l’inflation en zone euro. Selon des données préliminaires publiées vendredi par Eurostat, le bureau de statistiques de l’Union européenne, l’inflation dans les 19 pays utilisant la monnaie unique est ressortie ce mois-ci à 1,3% sur un an, contre 1,4% en mai et 1,9% en avril. Un ralentissement essentiellement imputable à une modération de l’augmentation des prix de l’énergie. Autre donné ayant permis aux marchés actions d’endiguer l’hémorragie, des achats à bon compte notamment dans le secteur du luxe, particulièrement malmené hier.

LVMH et Technicolor, destins croisés ce vendredi…

Ainsi, LVMH occupe ce vendredi les premiers rangs du CAC 40 après avoir dégringolé de près de 3,8% sur la seule séance d’hier. Mais ce matin, le titre du groupe de luxe, soutenu par des achats à bon compte, et également (un peu) par Deutsche Bank, qui a relevé de 230 à 240 euros son objectif de cours, a mis fin à une spirale négative de 8 séances de rang. Un repli, certes inhabituel, mais qui est concomitant à la vigueur de la monnaie unique – toujours au-dessus des 1,1420 dollar ce matin- qui pénalise fortement LVMH, dans la mesure où les Etats-Unis et la Chine sont les deux premiers marchés du géant du luxe. Fort de tous ces éléments, l’action LVMH est remontée à la surface ce vendredi et reste solidement arrimée aux avant-postes du CAC 40.

En revanche, cette veille de week-end est nettement moins rose pour Technicolor qui se retrouve dans les abysses du SBF 120 et une chute – logique- de plus de 10% après son « profit warning » annoncé jeudi soir. Ainsi, le spécialiste des technologies de l’image et du son a abaissé sa prévision de résultat d’exploitation pour l’exercice 2017 à 420-480 millions d’euros contre une prévision initiale oscillant entre 460 et 520 millions sur la période. Raison invoquée par le groupe : la hausse persistante du prix des puces mémoires qui affecte la rentabilité de ses activités de « Maison connectée ». Technicolor s’attend désormais à un impact négatif net d’environ 30 millions d’euros sur l’EBITDA ajusté du segment Maison Connectée au premier semestre 2017 par rapport à 2016, correspondant à un impact de plus de 200 points de base sur la marge.

LVMH et Kering champions du semestre

Sur l’ensemble de semestre, le secteur du luxe tire son épingle du jeu et parvient à placer ces deux représentants, en l’occurrence Kering et LVMH, sur le toit du CAC 40. Une performance qui témoigne de l’appétence des investisseurs pour le luxe qui, ont fait feu de tout bois à la Bourse de Paris, comme en attestent également les résultats financiers de Kering qui ont allègrement dépassé les attentes des analystes. Ainsi, en une année, le titre LVMH est passé de 145 à 219 euros et les deux « comparses » ont enregistré des croissances organiques à deux chiffres. Le premier semestre a également été celui des grandes manœuvres pour LVMH et Bernard Arnault qui, via la holding familiale Groupe Arnault, a fait part de son intention, le 24 mai dernier, de lancer une OPA à 12 milliards d’euros pour notamment racheter les 27% du capital de Christian Dior Couture que le groupe ne possédait pas encore. Divers éléments qui ont permis à LVMH de devenir, durant cette première moitié d’année, la plus importante capitalisation du CAC 40.

Dans les tréfonds du palmarès, sans surprise, on retrouve le parapétrolier TechnipFMC qui pâtit de la baisse des cours du pétrole qui ont plongé de 16% depuis le début de l’année. Le groupe est également « victime » des « manœuvres » de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays non membres du cartel, avec en tête de gondole la Russie, qui ont prolongé de neuf mois, jusqu’en mars 2018, l’accord de réduction de la production en vigueur depuis le début de l’année. Au grand désarroi des protagonistes du secteur.

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