Après avoir franchi sans encombre les écueils du référendum italien et de la réunion des gouverneurs de la BCE, les marchés actions européens se préparent aux deux derniers rendez-vous majeurs de l’année 2016, à savoir la réunion des dirigeants de l’Opep ce samedi, à Vienne, et le comité de politique monétaire de la Fed, mercredi prochain.
Les marchés ont poursuivi leur marche en avant cette semaine, au point de voir notamment le CAC40 enchaîner cinq séances dans le vert et boucler ainsi sa meilleure performance hebdomadaire, depuis février dernier, avec un gain de de 5,19% depuis lundi à 4 764,07 points. Une prestation de haute volée qui prouve que les investisseurs, comme évoqué en préambule, ont résolument bien « digéré » le rejet du projet de réforme constitutionnelle en Italie qui a précipité la chute de Matteo Renzi.
Un refus, certes attendu, mais qui aurait pu tout de même peser sur la tendance au regard de la période d’instabilité politique qui s’ouvre de l’autre côté des Alpes. Autre « juge de paix », le rendez-vous mensuel des gouverneurs de la BCE ce jeudi, l’institution annonçant le prolongement du programme de rachats d’actifs jusqu’à la fin de l’an prochain, tout en ramenant le montant des rachats de 80 à 60 milliards d’euros par mois à partir d’avril. Une mesure également bien accueillie par les opérateurs qui ont donc fait fi du ralentissement mensuel.
L’Opep et la Fed dans le viseur
Néanmoins, la bonne tenue du marché sera encore soumise à rude épreuve, ces prochains jours, avec le relèvement très probable (94% de chances selon Reuters) des taux de la Réserve fédérale américaine à l’issue de sa réunion des 13 et 14 décembre. Tandis que ce samedi, l’Organisation des pays producteurs de pétrole, qui a bouclé, le 3à novembre dernier, son premier accord de limitation de la production depuis 2008 pour soutenir les cours, va discuter avec des pays hors Opep à Vienne dans l’espoir qu’ils réduisent aussi leur offre.
Pour rappel, la dernière fois qu’un accord de cette nature était discuté avec des pays hors cartel (ils seront cinq en l’occurrence Kazakhstan, Oman, Mexique, Russie, Azerbaïdjan) remonte à l’année 2001 où les prix s’étaient littéralement effondrés après les attentats du 11 septembre. Objectif affiché par l’Opep pour ces pays : une réduction de 600 000 barils par jour (bpj), soit moitié moins que les 1,2 million consentis par l’organisation le 30 novembre dernier.
Société Générale au pinacle, tous les feux au vert
Sur le front des valeurs, Société Générale tire son épingle du jeu avec un gain hebdomadaire dépassant les 15% et une hausse de 5,75% lors de la seule séance du 6 décembre. Une embellie imputable au relèvement de recommandation, à surpondérer contre pondérer en ligne, de Morgan Stanley, couplé à un objectif de cours rehaussé à 49,2 euros contre 43,8 précédemment.
Les investisseurs ont néanmoins choisi, de profiter de la hausse récente du titre, pour prendre leurs bénéfices ce vendredi, l’action de la banque rouge et noire ayant reculé de 1,07%. Chose suffisamment rare pour être soulignée, aucune des 40 composantes de l’indice n’a enregistré la moindre perte hebdomadaire.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits