Après avoir débuté la semaine sur les chapeaux de roues (+1,24% pour le CAC 40 lundi), les marchés actions se sont repliés, certains analystes évoquant la possibilité d’un « ticket » Hamon-Mélenchon pour l’élection présidentielle.
Journée mouvementée sur les marchés actions. Si les prises de bénéfices sont « monnaie courante » le vendredi, celles-ci se sont particulièrement intensifiées en ce jour, veille d’un week-end de trois jours pour Wall Street. La Bourse de New York baissera, en effet, le rideau ce lundi en raison du « Presidents Day », chaque troisième lundi du mois de février entre les anniversaires des présidents Abraham Lincoln et Georges Washington. Hormis ce paramètre – qui explique en partie la baisse du jour -, le bilan hebdomadaire est résolument positif grâce à un lundi étincelant à Paris où le CAC 40 a grimpé de 1,24% dans le sillage d’un Wall Street enchaînant les records.
Sur l’ensemble de la semaine, l’indice phare de la Bourse de Paris s’est apprécié de 0,81% à 4 867,5 points (malgré -0,65% pour la seule journée de vendredi), soit sa première véritable progression hebdomadaire depuis le début de l’année, le marché ayant terminé proche de l’équilibre il y a 8 jours. Une marche en avant toutefois entravée ce vendredi, comme évoqué en préambule, par le « risque politique ». Ainsi, selon les analystes de Bloomberg, la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen est estimée à 35% quand « l’hypothèse » Emmanuel Macron est envisagé à près de 43%. A l’inverse, la probabilité d’un triomphe de François Fillon en mai prochain ressemble davantage à un mirage (18%).
Hamon, Mélenchon, Le Pen : épouvantails des marchés actions
Mais plus que Marine Le Pen, c’est l’éventualité d’un « rapprochement » entre le vainqueur de la primaire à gauche, Benoît Hamon, et le fer de lance de la « France insoumise », Jean-Luc Mélenchon, qui inquiète les marchés ce vendredi. En effet, en cas de ralliement du patron du Front de Gauche à la candidature de l’ancien président du MJS, le scénario d’une accession de ce dernier au second tour… face à Marine Le Pen prendrait alors davantage d’épaisseur.
Une telle opposition – qui se solderait par une victoire de Benoît Hamon dont le programme, ce n’est guère un mystère, est résolument à gauche – pourrait alors produire « un choc total » sur les marchés – dixit Exane BNP Paribas. Le bureau d’études affirme en effet, dans une note, avoir dû répondre à « un nombre anormalement élevé de questions » autour de l’élection présidentielle française ces dernières semaines. Signe que la question agite les investisseurs notamment depuis la « démonétisation » de la candidature Fillon.
Cap Gemini au sommet, Schneider Electric dans les limbes
Sur le front des valeurs, la saison des résultats continue de battre son plein et la palme revient cette semaine à Cap Gemini dont le titre décolle de 6%, le leader européen des services informatiques ayant proposé un dividende supérieur aux attentes. Autre motif de satisfaction des opérateurs : l’amélioration de l’objectif de marge opérationnelle 2017, pourtant déjà dans le haut de la fourchette des prévisions de 2016.
A l’inverse, Schneider Electric fait office de « dernier de la classe » cette semaine, après une publication contrastée. Si le résultat net a bondi de 24% à 1,75 milliard d’euros en 2016, cela reste néanmoins en ligne avec le consensus. En revanche, les investisseurs ont sanctionné le titre en raison de perspectives inchangées jugées beaucoup trop prudentes, pour ne pas dire frileuses. Conséquence : le titre a abandonné 3,59% en cinq jours.
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