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Bourse, ETF, diversification… les conseils en placements de Trade Republic pour naviguer dans l’incertitude

Bourse, ETF, diversification... les conseils de Trade Republic pour naviguer dans l’incertitude
Bourse, ETF, diversification... les conseils de Trade Republic pour naviguer dans l’incertitude

Trade Republic, c’est 100 milliards d’euros d’actifs grâce à plus de 8 millions d’utilisateurs à travers 17 pays européens. Dans un contexte géopolitique des plus incertains, des grands enjeux se posent en matière d’investissements. Forbes a rencontré Vincent Grard, General Manager France de Trade Republic, qui nous délivre ses conseils pour adapter sa stratégie d’investissement.

 

Forbes France : Dans un contexte géopolitique des plus volatils, dans quoi les particuliers choisissent-ils d’investir ?

Vincent Grard : Depuis plusieurs semaines, on se rend compte que nos clients suivent de très près l’actualité. Il suivent tout ce qui se passe autour des sujets géopolitiques. Dans mon top 10 des investissements, j’ai vu apparaître en grand nombre les entreprises de défense, ce qui n’est pas du tout le cas d’habitude. On a vu un intérêt certain des particuliers qui se sont mis à mettre des plans d’épargne sur les sujets de défense, estimant qu’à moyen et long terme ces entreprises vont bénéficier de ces changements de relations entre les différentes forces des continents. Les sujets de défense sont toujours d’actualité. Dassault Systèmes est toujours dans mon top 3 des actions les plus achetées par les clients français.


 

Les droits de douane annoncés par Donald Trump ont-ils eu un impact significatif ?

V. G. : Aujourd’hui, c’est bien le sujet des droits de douane qui est au centre des préoccupations, mais pas avec les conséquences que l’on aurait pu imaginer. J’ai observé beaucoup plus de volume qu’habituellement, mais pas de « panic sell » (NDLR : vente panique des particuliers qui retirent leur épargne). Le volume s’est fait sous forme d’achats. Ils ont compris que l’important était d’obtenir la moyenne des marchés.

 

Les particuliers continuent-ils donc à investir autant ?

V. G. : Avec la baisse des marchés, les particuliers ont senti l’opportunité d’investir sur des titres de bonne qualité ou sur des ETF diversifiés. Cela leur permet d’augmenter la taille de leur capital en bénéficiant d’un bon prix. Ça se justifie aussi par un nombre très conséquent d’ouvertures de comptes sur les cinq derniers jours. En moyenne, la semaine dernière, j’ouvrais deux fois plus de comptes que les mêmes journées il y a deux semaines. Les particuliers ont compris l’intérêt de se mettre à épargner et à investir. Ils attendaient certainement que le marché soit un petit peu plus abordable pour commencer. Il y a donc un influx massif d’investisseurs français actuellement sur les marchés. 

 

Quels types d’investissement retrouvez-vous le plus chez Trade Republic ?

V. G. : Sur les grandes classes d’actifs, les investissements se font sur les actions. Il y a deux façons d’investir sur des actions. On peut choisir nos propres actions comme le fait la moitié de nos clients. L’autre moitié, plus novice, choisit les ETF ou paniers d’actions. S’ils ne font pas la distinction entre les actions à choisir, ils ont toutefois compris la nécessité absolue de se mettre à investir pour préserver son pouvoir d’achat. Les ETF peuvent être très diversifiés. Ce type de produit connaît un succès conséquent. Venus des Etats-Unis, ils sont arrivés en Europe il y a près de dix ans. Et depuis trois ans, les ETF signent un succès phénoménal, à tel point qu’on le retrouve même dans les contrats d’assurance-vie.

 

Donald Trump a mis en pause les droits de douane pour 90 jours mercredi dernier. Qu’est-ce que cela va changer pour l’épargne des Français aujourd’hui ? 

V. G. : Pour l’investisseur à long terme, la guerre commerciale en cours ne change strictement rien. Ce qu’il doit faire, c’est éteindre la télé. Quand vous investissez sur 40 ans, il est normal de traverser plusieurs crashes de marché. Ça fait partie de la vie d’un investisseur. Mais la pire erreur à faire dans le contexte actuel est d’agir sous le coup des émotions. Lorsque l’on se connecte sur son compte d’investissement et que l’on voit que sur la seule journée d’hier, on a perdu 5% de son investissement, ça génère des angoisses.

Chez nous, les particuliers ont bien compris qu’il ne fallait pas agir sur un coup de tête. Ils voient plutôt cela comme une opportunité de renforcer ses positions à moindre coût. La vérité, c’est que personne ne sait ce qui va se passer dans les prochains jours. Nous sommes dans une situation qui est sensiblement nouvelle, Les marchés battent des records de hausse et de baisse et changent constamment. On est sur quelque chose de structurellement nouveau. 

 

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui choisit d’investir maintenant ?

V. G. : Si je devais donner un conseil aux particuliers, ce serait déjà d’analyser le marché. Il n’est pas en contrôle de ce qu’un président américain peut annoncer d’un jour sur l’autre. Les épargnants sont dans l’incapacité de savoir dans quel sens le marché va évoluer. Ce que l’on sait, c’est qu’à long terme, la bourse monte parce qu’elle reflète l’économie mondiale. La seule raison qui pourrait faire revendre son portefeuille et basculer sur quelque chose de plus sécurisé comme l’argent sur le compte bancaire, ce serait de perdre confiance en la capacité mondiale d’avoir une économie croissante. 

 

Comment adapter sa stratégie d’investissement ? 

V. G. : Quand il y a des mouvements aussi volatiles, ça met surtout en avant les manquements que le particulier a pu faire précédemment. Ceux qui ont le plus souffert des aléas du marché sont ceux qui n’avaient pas un portefeuille suffisamment diversifié. Il y a bien plus de risques en mettant tout son argent sur une seule action que si l’on met un peu sur 25 actions diverses et variées.

C’est donc le moment pour les particuliers de faire le point sur leur portefeuille et de regarder s’il est suffisamment diversifié. Plus on est diversifié, plus on est en capacité d’amortir les chocs des marchés. Il faut rester en alerte de bonnes opportunités et ne pas les sous-estimer. Il faut donc rester sur le qui-vive et flairer les entreprises qui seraient potentiellement sous-valorisées et dans laquelle il serait intéressant d’investir.

 


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