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Blockchain : Utility Token, Le Jour De Gloire Est-Il Arrivé ?

Alors que les technologies semblent définitivement aller bien plus vite que nos institutions, les débats font rage au sein de l’écosystème Blockchain. Parmi ceux-ci, il y a notamment celui lié à la prochaine adoption des « utility token ». Ce néologisme échappe encore à 99% des personnes, et pourtant, il s’agira sans doute d’un terme clé de la prochaine décennie.

 

Tokenisation : quelques points-clés

Un token est un actif numérique qui est émis par une entité (entreprises dédiées à la blockchain et bientôt par les institutions) et qui peut être échangeable sur ladite blockchain de façon instantanée et sécurisée.

Autrement dit, il s’agit d’une action, mais au sens 2018 du terme (celle-ci n’ouvrant pas de droits sur les choix de l’entité). Le token, cet actif moderne aussi appelé « Jeton », dispose de nombreux avantages :

  • il peut être échangé de pair-à-pair sans le consentement d’un tiers (banque, organisme, régulateur)
  • il est infalsifiable et unique
  • il est personnalisé par son entité créatrice afin de pouvoir être utilisé sur une application (voir exemples plus bas)
  • il a une fonction polymorphe : droit d’usage d’un produit/service, droit de vote ou d’auteur, moyen de paiement, brevet, métal (or, argent,…), etc…
  • il est très liquide, car vendable à tout moment selon le prix délimité par le marché
  • il est utilisé lors de toutes les levées de fonds liées à des projets blockchain (les fameuses ICO)

 

Deux types de token : Utility token et Security token

Autres termes barbares qui deviendront des réflexes, il est important de souligner qu’il existe l’Utility token et le Security token. Ils ne sont pas à opposer, car leur champ d’action est très différent.

Le Security token est un pur actif financier qui désigne un investissement au sein d’une entreprise, et ce, dans l’attente d’un profit (cf. le « Howey Test »). Au sein de l’hexagone, l’AMF a réalisé un très pertinent travail de fond afin de bien encadrer ce token si spécifique (la SEC américaine veille également au grain…).

L’Utility token est quant à lui un jeton ayant pour but final d’être utilisé dans le cadre d’un service. L’achat de tels tokens a donc pour objectif d’utiliser un service spécifique (ou de les vendre au profit d’un autre « utilisateur »). L’aspect spéculatif est toujours présent, car la valeur du token peut augmenter en fonction de l’engouement pour ledit service.

 

Utility token, vers quels utilisations réelles?

Pour les plus novices, tout cela peut paraitre vague, et pourtant, les premières utilisations « réelles » et « concrètes » vont enfin voir le jour (lecture intéressante). En effet, la technologie blockchain est encore très jeune, et, les projets (comme la vision de leurs leaders) atteignent à présent une forme de maturité synonyme de confrontation au monde réel.

L’adaptation de cette économie « tokenisée » passe bien entendu par des « encouragements » provenant de protagonistes mondiaux (AmazonCoin? FacebookCoin?), mais, à cette heure, ce sont bien les startups qui trustent cette nouvelle réalité.

Parmi les plus prometteuses, il est possible de citer Storj (location de stockage sur le Cloud), iExec (location de puissance de calcul), Civic (protection de l’identité), Augur (prédiction d’événements) ou encore Snapparazzi (une sorte de nouveau YouTube – ICO à venir).

En somme, cette technologie a encore du chemin à faire avant que Monsieur Tout-le-monde s’en serve, mais la rapidité des évolutions technologiques est, pour la peine, une réalité certaine.

L’essentiel sera de ne pas rater cette locomotive qui, à ce jour, perturbe les plans de bien des Etats !

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