Blockchain : Les Pays Qui Savent Tirer Leur Épingle Du Jeu

En l’espace de quelques semestres, certains mots-clés et autres néologismes sont devenus synonymes de projets révolutionnaires (ou de miroirs aux alouettes pour les plus sceptiques…). Parmi ceux-ci, les termes « Blockchain » et « ICO » ont su faire une entrée fracassante pour le quotidien des technophiles, mais aussi dans la vie de nombreuses personnes non initiées à cet écosystème.

Dans le même temps, les efforts pédagogiques paient puisque la Blockchain est enfin considérée comme une technologie, et ce, à l’écart de la réputation toujours sulfureuse (mais de moins en moins…) des crypto-monnaies. Dans le cadre d’une telle disruption, les enjeux sont bien évidemment économiques, et, certains pays ont su (déjà) prendre une avance notable…

Top trois des pays les plus attachés à la Blockchain 

A titre de rappel, il est important de noter que chaque projet estampillé Blockchain peut accélérer/réaliser sa levée de fonds via une ICO (Initial Coin Offering). En l’espace de quelques semaines (voire beaucoup moins), ces projets peuvent lever 10, 20, 50, 100 millions de dollars (ou plus).

Les anciennes levées de fonds « classiques », à savoir les IPO, ont rapidement suffoqué face à la vitesse d’exécution des ICO. D’ailleurs, les projets de régulation sont en cours et ne devraient pas tarder à être appliqués (pour éviter les arnaques et les projets douteux).

Pour établir ce classement, les chiffres bruts utilisés sont présentés ici, à savoir ceux relatifs aux montants levés. Dans tous les cas, seules les ICO ayant levé plus de 10 millions d’USD ont été prises en compte (celles-ci devant toujours êtes opérationnelles à ce jour et n’avoir aucun souci juridique en cours) :

1 – Singapour a su se montrer complaisant avec le monde la Blockchain dès les premières lueurs. Onze ICO y ont levé plus de 10 millions d’USD. En plus d’être un territoire où l’émulation entrepreneuriale règne, l’autorité de régulation locale (MAS) s’est toujours montrée favorable, ce qui diffère de bien d’autres autorités qui ont vu cet écosystème comme une menace, et non, une opportunité.

2 – La Suisse, au-delà de sa traditionnelle stabilité, a apprécié les capacités d’innovation liées à la Blockchain. Dix ICO y ont levé plus de 10 millions d’USD. Bien entendu, comme indiqué ici, les start-ups ont pu émerger dans un climat d’investissement unique. La crypto-valley du canton de Zug en est le meilleur exemple.

3 – Les îles Cayman, grâce à une fiscalité toujours très douce a aussi pu attirer de nombreux projets et autres ICO. Aussi, toutes les formalités administratives sont très simples, tout comme les obligations financières. Sept ICO y ont levé plus de 10 millions d’USD.

D’autres contrées montrent leurs atouts 

Au-delà d’un classement « froid », concernant les ICO, il faut aussi souligner le dynamisme de certains pays dont l’Estonie, la Slovénie, le Portugal ou encore Gibraltar. Dans un registre plus large (Blockchain-friendly, et non uniquement ICO), notons aussi les efforts du Royaume-Uni, de Hong-Kong, du Canada ou encore de l’Australie.

Concernant la France, il y a un réel souhait de prendre le virage de la Blockchain, mais aussi (et surtout?) de l’intelligence artificielle (les deux sont souvent liées). Les projets fleurissent, les succès sont présents (DomRaider) et l’AMF place certains jalons. Doucement, mais surement…

Clairement, l’hexagone dispose d’une extraordinaire opportunité de redevenir attractif auprès des investisseurs et des projets prometteurs. Au même titre que d’autres pays (Estonie et Portugal notamment), la France sera-t-elle capable d’adapter son arsenal administratif et fiscal?