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Bitcoin : Les Échanges À Risque Sont De Retour ?

Bitcoin
Chris Ratcliffe/Bloomberg via Getty Images

Jeudi dernier, le Bitcoin n’a pas su se maintenir au niveau des 10 000 $ (8 000 €). Il n’est pas remonté durant le weekend et il a même fini par chuter à 6 000 $ (4 850 €) mardi matin, avant de rebondir autour des 7 700 $ (6 200 €) mercredi matin. Selon coinbase.com, il a donc baissé de 25 % en une semaine et de 52 % en 30 jours. Il a également chuté de 61 % depuis son pic avoisinant les 20 000 $ (16 200 €) en décembre dernier.

 

Les échanges à risque sont de retour

Le Bitcoin et les autres cryptomonnaies étaient en forte baisse lundi lorsque les marchés de capitaux américains ont chuté. Le Bitcoin étant échangé sur plusieurs plateformes en continu, il est difficile de l’évaluer précisément. De manière générale, il est passé de 8 000 $ (6 500 €) lundi matin à 6 000 $ (4 850 €) mardi matin. La chute du Dow Jones a eu lieu dans cet intervalle de temps. Les investisseurs ont donc essayé d’éviter les risques.

Mardi, le Bitcoin est remonté pour être échangé entre 7 500 $ (6 000 €) et 7 800 $ (6 300 €). Les échanges à risque ont repris car le Dow Jones a regagné 567 points. Cette volatilité souligne les propos tenus par la Deutsche Bank le mois dernier.

 

La baisse de la moyenne des prix n’est pas de bon augure

Le prix du Bitcoin décrit une courbe descendante. Depuis son pic de décembre, son prix moyen ne cesse de chuter. D’un point de vue technique, le Bitcoin doit au moins remonter jusqu’à 10 000 $ (8 000 €), voire les dépasser afin d’inverser la tendance de sa courbe. S’il n’y parvient pas, les ventes pourraient subir davantage de pressions.

 

Les témoignages de la SEC et de la CFTC n’ont pas affecté le Bitcoin et les autres cryptomonnaies

Mardi, le président de la SEC (US Securities and exchange commission, l’organisme fédéral américain de contrôle des marchés), Jay Clayton et le président de la CFTC (Commodity futures trading commission, agence fédérale américaine indépendante chargée de la régulation financière), Christopher Giancarlo, ont témoigné devant le comité bancaire du Sénat américain. Ces interventions étaient très attendues, surtout pour leur éventuel impact sur les cours du Bitcoin et des autres cryptomonnaies. Pour le moment, aucun effet n’a été noté.

Le témoignage de Jay Clayton présentait différentes inquiétudes et quelques pistes pour améliorer la protection des investisseurs vis-à-vis des cryptomonnaies. Il explique : « Mes efforts, ainsi que ceux du personnel de la SEC, sont motivés par plusieurs facteurs, mais surtout par le fait que trop d’investisseurs ne comprennent pas bien le fonctionnement du Bitcoin et les risques induits. Malheureusement, certaines personnes ont profité de ce manque d’expertise et de l’engouement dû à l’envolée rapide des cryptomonnaies et des ICO (Initial coin offerings). »

Le président de la SEC ajoute : « Je suis également de plus en plus inquiet au sujet de certaines entreprises publiques ne disposant pas d’expérience dans les technologies des registres distribués ou de Blockchain. Elles changent leurs modèles de fonctionnement et leur nom pour refléter leur stratégie en matière de technologie. Mais elle n’informent pas leurs investisseurs sur les réels changement opérés et les risques encourus. Bon nombre de ces entreprises mettent en danger leurs investisseurs, surtout si l’offre et la vente de titres entrent en jeu. La SEC vérifie que le niveau de transparence de ces entreprises publiques obéit aux lois fédérales, et plus particulièrement en cas d’offres de titres. »

Cette déclaration fait surtout référence à deux entreprises, Long Island Ice Tea, rebaptisée Long Blockchain Corp et Kodak qui met en place une blockchain pour assister la gestion des droits de propriété intellectuelle.

Dans son témoignage écrit, le président de la CFTC conclue : « Nous entrons dans une nouvelle ère des marchés financiers mondiaux et nous ne pouvons pas faire machine arrière. Les monnaies virtuelles marquent un tournant dans notre manière de penser les paiements, les procédures de la finance traditionnelle et notre implication dans l’activité économique. Ce n’est pas en ignorant cette transformation qu’elle va disparaître. L’évolution des actifs, leur volatilité et l’intérêt qu’ils suscitent auprès des millennials doivent être examinés à la loupe. »

Il ajoute : « Les nouvelles technologies pourraient permettre aux marchés américains d’évoluer de manière responsable tout en développant notre économie et notre prospérité, grâce à une politique sensée, une surveillance réglementaire et l’innovation des secteurs privés. »

 

Nous pouvons retenir que les agences ont besoin de nouveaux pouvoirs pour réguler les cryptomonnaies et protéger les investisseurs. Ceci explique pourquoi le Bitcoin et les autres cryptomonnaies ne se démocratiseront pas autant que leurs adeptes le voudraient et pourquoi leurs prix pourraient être impactés.

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