Alors que débute vendredi 10 juin l’Euro de football en France, il est intéressant de comprendre comment il est financé et l’impact qu’il peut avoir sur l’économie.
Il y a 32 ans la France organisait son premier Euro de football et l’emportait en finale face à l’Espagne. On souhaite le même bonheur aux coéquipiers de Griezmann au soir du 10 juillet.
En 1984 l’Euro était presque artisanal, la fédération nationale et l’Etat organisateur prenaient en main les destinées du tournoi, l’UEFA injectant quelques centaines de milliers de francs dans une association à but non lucratif. L’intérêt principal était politique, l’enjeu sportif.
Depuis vingt ans l’Euro est géré par la Confédération Européenne et le tout puissant Martin Kallen au sein d’une société commerciale, l’Euro SAS. Société totalement exonérée de taxe dans le pays organisateur et dont les statuts sont suisses… Le budget d’organisation affiché par l’UEFA pour l’Euro 2016 est de 450 millions d’Euros. L’enjeu, on l’aura compris, est financier.
La France, qui ne détient que 5% des parts de l’Euro 2016 SAS aura investi plus de 150 millions d’euros dans la rénovation des stades des villes hôtes. Il faut y ajouter la sécurisation des sites et des « fans zones » qui cristallisent toutes les peurs, de débordements hooligans aux attentats islamistes…
Alors qu’elles retombées pour la France et ses villes hôtes ?
La modernisation des stades on l’a vu, et la réussite des constructions du Stade des Lumières à Lyon ou de l’Allianz Arena de Nice valident l’épisode et l’investissement.
Celui-ci aura été majoritairement privé, par l’apport des clubs de football, l’OL ou le PSG et par le « naming », Allianz à Nice Matmut à Bordeaux.
L’emploi de dizaines de milliers de personnes dans la construction ou la modernisation des stades, dans l’organisation, dans l’accompagnement, permettra un bonus économique difficilement quantifiable mais certainement une bouffée d’air.
L’inconnue principale est l’apport des visiteurs européens. Le nombres d’équipes nationales est passé de 16 à 24 ce qui laisse augurer un grand nombre de supporters. Combien seront-ils ? Combien de temps resteront-ils ?
Les projections les plus optimistes envisagent plus d’un milliard d’euros de retombées économiques…Bons matches !
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