L’assurance-vie, le placement chouchou des français, n’a rapporté que 1,8 % en 2016 contre 3 % en 2011. La chute est rude. Et elle va se poursuivre ! Les taux risquent en effet de reculer fortement cette année, vers 1,48%. Alors quand les taux se resserrent, faut-il y quand même y mettre le doigt ? La chute est-elle finie ?
« Oui », répond le cabinet spécialisé Facts & Figures, car cette tendance à la baisse, qui s’observe depuis de nombreuses années, pourrait bientôt arriver à son terme. Les rendements de ces fonds garantis en capital pourraient en effet repartir à la hausse à partir de 2019.
Les raisons ? La poursuite de la remontée de taux obligataires, entamée depuis près d’un an. Le taux de l’obligation d’Etat française (OAT) à 10 ans pourrait ainsi passer de 0,46% en moyenne en 2016 à 1,6% en 2019. La pression mise sur les assureurs-vie et leurs fonds en euros devrait ainsi s’atténuer progressivement.
En attendant, les épargnants doivent donc faire le dos rond. D’autant que les contrats d’assurance-vie en euros restent un placement très attractif. D’abord parce qu’ils sont garantis. Ensuite parce que ce n’est pas le taux affiché qui compte mais ce que vous avez vraiment gagné. Et pour savoir ce que l’on a gagné, il faut tenir compte de la hausse des prix.
Un petit calcul simple pour s’en convaincre. En 2011, les contrats d’assurance-vie étaient rémunérés à 3%, mais avec une inflation de 2,1%, au bout du compte, il ne restait que 0,9% dans votre poche ! Alors qu’en 2015, les assurance-vie n’ont certes rapporté que 2,3%, mais avec une inflation nulle, soit un gain net de 2,3% !
Mais ne comptez pas sur votre assureur pour vous détailler ces calculs. Le durcissement de la réglementation bancaire en matière de fonds propres les pousse à détourner les Français de l’enveloppe en euros. Le niveau des capitaux propres des entreprises d’assurances doit désormais être proportionné au risque des passifs et actifs qu’elles détiennent. Surtout les unités de compte sont bien plus intéressantes pour les assureurs car elles génèrent plus de frais. Le client paye des frais d’entrée sur les versements et des frais de gestion annuels dans les deux cas, mais aussi des frais d’arbitrage pour les UC.
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