Apple Pèse Désormais Plus De 800 Milliards De Dollars En Bourse

Deux ans après avoir franchi la barre des 700 milliards, la firme de Cupertino a dépassé le seuil de 800 milliards de dollars de capitalisation boursière, renforçant encore un peu plus son assise sur le S&P 500 et confortant – si besoin en était – son statut de place forte de la « tech mondiale ».

Les records s’enchaînent pour la marque à la pomme qui, en dépit d’un recul surprise des ventes de son produit phare, l’iPhone, au deuxième trimestre de son exercice fiscal (correspondant au premier trimestre calendaire), a toujours autant la cote auprès des investisseurs. Et cela ne semble pas près de s’estomper. Ainsi, le fabricant – entre autres – de smartphones est devenu mardi soir (à la clôture de Wall Street) la première entreprise américaine à dépasser les 800 milliards de dollars (736 milliards d’euros) de capitalisation boursière. Ce qui signifie qu’à lui seul, le groupe de Cupertino représente 4% des 21 700 milliards de dollars de capitalisation de la totalité de l’indice S&P 500. Une performance de haute volée pour une entreprise proposant un panorama de produits « restreint ».

« Considérant le fait qu’Apple a un nombre de produits limité, il domine ce marché comme peu d’entreprises l’ont fait et il est capable de préserver ses marges malgré de nombreux concurrents », a déclaré Rick Meckler (LibertyView Capital Management), cité par Reuters. D’autres analystes estiment que l’horizon est clairement dégagé pour la marque à la pomme et se montrent encore plus optimistes. Ainsi, Brian White, analyste financier au cabinet Drexel Hamilton et cité par l’AFP, estime que le cours de l’action du groupe de Cupertino (Californie) devrait monter jusqu’à 202 dollars, contre 153,97 à la clôture ce mardi. Si Apple atteint ce niveau, sa capitalisation boursière exploserait allègrement le plafond des 1 000 milliards de dollars. 1 052 milliards selon les calculs de Brian White.

Vers les 1 000 milliards de capitalisation ?

Si cet objectif semblait irréaliste il y a encore quelques mois – Brian White lui-même évoquant la barre des 185 dollars jusqu’à récemment -, il semble désormais à portée de fusil de la marque à la pomme. Surtout au regard du « tableau de marche » actuel. En effet, depuis le 1^er janvier dernier, le titre du fabricant de l’iPhone s’est apprécié de 33% depuis le début de l’année et d’environ 50% depuis l’élection présidentielle américaine de novembre et l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche. « Nous pensons qu’Apple fait partie des actions les plus sous-valorisées dans le monde », précise encore l’analyste.

Signe de l’attractivité retrouveé du titre, Warren Buffet, l’un des investisseurs les plus avisés – doux euphémisme – de Wall Street, a annoncé dernièrement avoir quadruplé sa participation dans Apple via sa holding Berkshire Hathaway, et posséderait ainsi près 2,5% du capital, ce qui ferait de « l’oracle d’Omaha » l’un des tous premiers actionnaires individuels de la firme de Cupertino.

Le nouvel iPhone particulièrement attendu

La robustesse actuelle de l’action peut également s’expliquer par la sortie prochaine du nouvel iPhone qui marquera les dix ans du smartphone vedette d’Apple. Il devrait ainsi venir garnir les étalages des « Apple Stores » en septembre, sauf imprévu, alors que de nombreuses rumeurs bruissent à ce sujet. Une nouvelle gamme particulièrement attendue, en effet, car il s’agira d’une version « anniversaire », ce qui devrait permettre de donner un coup de fouet aux ventes et espérer ainsi combler le « contrecoup » d’un premier trimestre 2017 décevant en la matière.

En effet, Tim Cook et ses équipes lancent généralement leurs nouveaux modèles de l’iPhone en septembre et les ventes bondissent ensuite en période de fin d’année, avant que la demande ralentisse, les acheteurs attendant le renouvellement suivant. Pour rappel, Apple a vendu 50,76 millions exemplaires de l’iPhone au cours des trois premiers mois de l’année contre 51,19 millions un an auparavant. Soit largement en deçà des estimations des analystes du consensus FactSet qui tablaient sur des ventes dépassant les 52,27 millions d’unités. Nul doute que la sortie de l’iPhone 8 devrait reléguer au rayon des mauvais souvenirs cette contreperformance.