Airbus a fait l’actualité depuis plusieurs semaines : après les questionnements autour de problèmes liés à des contrats en Europe Centrale, la société a annoncé une commande record de plus de 400 appareils pour un montant d’une quarantaine de milliards de dollars. Le titre a logiquement salué cette nouvelle qui conforte le positionnement d’Airbus et confère une exceptionnelle visibilité à la société. Que faire désormais sur le titre sur ces niveaux ? A 85€ en fin de semaine et une performance de 33% depuis le début d’année.
« Les valeurs liées au secteur ont connu une belle performance »
Le secteur de l’aéronautique a eu les faveurs de la bourse cette année après une année 2016 qui était déjà de très belle facture également. Boeing et Airbus ont réalisé des parcours assez comparables ces dernières années. Les deux avionneurs ont traversé de manière similaire un cycle à haut risque d’évolution de leur offre. L’environnement était, il est vrai, particulièrement porteur : les commandes ont afflué comme jamais. Les annonces de commandes record se succèdent. Il ne se passe pas un mois sans qu’une compagnie renouvelle plus ou moins son parc d’avions. Dans cette compétition féroce, il faut reconnaitre que Boeing avait pris un peu d’avance sur Airbus depuis quelques temps.
« Airbus devrait désormais générer beaucoup de cash »
Boeing a une gamme légèrement plus ancienne et a pu de ce fait commencer plus tôt qu’Airbus à générer du cash. En effet, Airbus doit faire face à un mur de dépenses encore significatif. La montée en régime de la production de l’A350, les soucis de production sur l’A320neo ou les coûts de développement encore en cours sur l’A330neo consomment une partie très importante de la marge générée par les belles commandes enregistrées ces dernières années.
Les retards pris dans le développement de l’A440 et les faibles commandes enregistrées sur l’A380 génèrent également une mobilisation d’énergie et de moyens obérant les marges. Mais nous considérons que ces problèmes sont bien pris en main et qu’Airbus devrait désormais avoir un meilleur levier de rentabilité dans les mois à venir. Son léger retard vis-à-vis de Boeing pourrait se transformer en avantage : sa gamme est parfaitement adaptée à l’offre telle qu’elle évolue de la part des compagnies aériennes et des loueurs d’avions.
« Airbus a plus de potentiel que Boeing désormais ».
Les investisseurs vont surveiller deux éléments :
Le plus visible, bien sûr, les commandes… celle de la semaine dernière a été particulièrement saluée. La génération de Cash Flow va également être scrutée attentivement. Elle servira de baromètre de résolution des sujets en cours. En fonction de l’évolution de ce deuxième critère, en imaginant qu’Airbus reste dans la course avec Boeing sur les ventes d’appareils bien sûr, nous pensons qu’Airbus devrait rattraper son retard vis-à-vis de Boeing en termes de valorisation.
« Airbus, un investissement long-terme attractif »
Devant les incertitudes autour des problématiques de corruption, nous étions proches de suggérer de prendre des profits. Les communications récentes nous incitent à conserver les titres que nous avons. Pour ceux qui ne sont pas encore positionnés, il faut probablement attendre une correction globale du marché pour initier une position. Les marchés évoluent en effet sur des plus hauts… inutile donc de se précipiter !
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