Entretien avec Virginie Malnoy, Directeur Général Adjoint en charge de la région Bretagne-Normandie chez Harmonie Mutuelle et Marraine des Trophées « Les Femmes de l’économie » 1ère édition Normandie.
- Quel est votre parcours professionnel ?
Diplômée de Telecom Paris Tech, j’ai débuté ma carrière en tant qu’ingénieur projet dans le domaine de l’assurance. En 1993, j’ai été débauchée par un de mes clients qui était à la recherche d’un chef de projet informatique. C’est ainsi que j’ai intégré le monde de la mutualité, au sein de la Fédération nationale de la Mutualité Française. J’ai passé plusieurs années à la Direction informatique, puis j’ai rejoint l’entité Prévoyance avec pour mission le développement d’un service d’organisation et de maîtrise d’ouvrage. Ce fût l’occasion pour moi de piloter de nombreux projets enrichissants, tels que la certification ISO 9001. En 2007, j’ai eu envie de prendre un virage plus opérationnel, j’ai donc choisi de rejoindre Mutouest, qui avait alors pour projet la refonte de son système d’information. J’ai d’abord exercé la fonction de Directeur projet, puis suite à une première fusion, j’ai pris en charge le Direction de la Gestion Santé et Prévoyance, ce qui représentait environ 600 personnes, réparties sur de nombreux sites allant de Brest à Nancy, en passant par Le Havre. En 2013, une nouvelle fusion a donné naissance à Harmonie Mutuelle, première mutuelle de France. A cette occasion j’ai été nommée Directeur général adjoint et je me suis vue confier la région Bretagne-Normandie (900 collaborateurs), que je dirige actuellement.
- Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?
Dès le départ, l’opportunité de construire une équipe et de développer une région m’a beaucoup plu. Amener les femmes et les hommes à se dépasser chaque jour est un challenge permanent qui m’apporte de grandes satisfactions. J’ai aussi la chance de travailler dans un mode de gouvernance très enrichissant, reposant sur la démocratie participative. Le contact humain et l’engagement sont les deux maîtres mots de mon quotidien.
- Quel constat faites-vous de la mixité au sein d’Harmonie Mutuelle ?
Chez Harmonie Mutuelle, nos effectifs sont majoritairement féminins. Cependant, quand on monte dans la hiérarchie, la suprématie féminine disparaît. Depuis quelques années maintenant, Harmonie Mutuelle œuvre beaucoup pour la féminisation des cadres supérieurs. En 2015, c’est une femme qui a pris la Direction générale de l’entreprise. Aujourd’hui, parmi les 6 directeurs de régions, nous sommes désormais deux femmes. Ce n’est pas la parité absolue mais c’est un bon début de mixité. Je pense que le véritable enjeu est la mixité : lorsque des visions différentes et complémentaires se confrontent, la réflexion devient plus approfondie et c’est une grande source de richesse.
- Quelles sont les valeurs qui rapprochent Harmonie mutuelle et les Femmes de l’économie et justifient le partenariat mis en place depuis 2016 ?
Il y a une vraie volonté de promouvoir la mixité des cadres dirigeants chez Harmonie Mutuelle, car nous pensons que c’est un puissant levier de performance. Cependant, lorsque l’on ouvre des postes à un certain niveau de la hiérarchie, on constate que ce sont les hommes qui y postulent. Les femmes ont pourtant les mêmes compétences et les mêmes diplômes, mais souvent, elles manquent de confiance en elles et n’osent pas se lancer dans l’aventure. Notre partenariat avec les « Femmes de l’économie » est l’occasion de mettre en avant ces profils de femmes qui ont osé, et qui vont permettre aux autres de prendre exemple. Il faut faire tomber les barrières mentales que l’on se met. Les femmes ont souvent tendance à penser que, en grimpant les échelons, elles vont se retrouver dans l’impossibilité de mener plusieurs vies en parallèle en tant que femme et mère. Je trouve que les profils des femmes récompensées aux Trophées des « Femmes de l’économie » allient parfaitement ces différentes facettes.
- En tant que Marraine de cette toute première édition des Trophées « Les Femmes de l’économie » édition Normandie, quel message d’encouragement souhaitez-vous adresser à nos futures candidates ?
J’ai envie de leur dire d’oser postuler, car c’est un service qu’elles vont rendre aux jeunes femmes qui hésitent à se lancer et qui ont besoin de modèles. C’est aussi un moyen pour elles d’être reconnues et de renforcer l’estime en soi, qui manque parfois aux femmes pour franchir les étapes suivantes de leur carrière. Ce n’est pas parce que vous postulez aux Trophées des « Femmes de l’économie » que votre carrière touche à sa fin, ce n’est pas un aboutissement. C’est au contraire un nouveau tremplin !
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