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StartHer : Donner De La Visibilité A L’Entrepreneuriat Féminin Dans La Tech

Trabajando / .DesertMonsterBell / Flickr
Trabajando / .DesertMonsterBell / Flickr

Le collectif StartHer s’engage pour donner plus de visibilité aux femmes qui entreprennent dans les nouvelles technologies et pour susciter des vocations. Elles restent moins nombreuses que les hommes dans le secteur.

Quelle est la ville où les femmes entreprennent le plus ? Chicago (30%), suivie de près par Boston (29%), selon le 2015 Global Startup Ecosystem Ranking. Paris arrive en 6ème position, à 21%, juste derrière la Silicon Valley (24%) et Los Angeles et Montréal, ex æquo à 22%.

Les femmes qui entreprennent dans la tech restent minoritaires. En 2015, elles n’ont représenté que 15% des levées de fonds et 10% des montants levés. Mais selon le baromètre 2015 réalisé par Girls in Tech Paris, les fondatrices ont levé en France 90 millions d’euros en 2015, soit 3,5 fois plus que l’année précédente. Le baromètre indique également un net décalage entre le montant moyen levé par les femmes, 2,3 millions d’euros, et le montant moyen levé par les hommes, 3,6 millions. Si l’écart reste conséquent, l’étude précise que les choses évoluent puisque le montant moyen levé par les femmes a doublé par rapport à l’année précédente. Elle met en valeur la levée record de 33 millions de Vestiaire Collective.

Pour donner plus de visibilité aux femmes et susciter les vocations, Roxanne Varza, actuelle directrice de Station F et Mounia Rhka, Venture capitalist chez ISAI, lancent en 2010 la branche Française de Girls in Tech, un réseau international de femmes entrepreneuses. En 2016, vu le succès de l’entrepreneuriat au féminin en France, elles prennent leur indépendance pour lancer StartHer.

L’équipe d’une quinzaine de bénévoles est co-dirigée par Joanna Kirk, RP à l’international pour l’accélérateur Numa, Marion Nougier, marketing & customers success lead dans la start-up Wibilong, et Pauline Pham, senior consultante chez Deloitte. Toutes sont sur-diplômées et multilingues et possèdent chacune un curriculum vitae à faire défaillir les étudiant(e)s des grandes écoles et les néo-entrepreneur(e)s. Joanna Kirk, résume les objectifs de l’association :

« StartHer propose de donner de la visibilité aux femmes dans la tech, sensibiliser les plus jeunes et susciter des vocations. Pour cela, nous utilisons nos canaux de communication pour relayer les initiatives et sommes partenaires d’événements, conférences et médias. Nous organisons des événements avec notamment le classement des dix femmes à suivre, le baromètre StartHer de l’entrepreneuriat tech au féminin, des petits-déjeuners thématiques ou les StartHer Awards en octobre. Enfin, nous travaillons actuellement à développer des actions de sensibilisation auprès des jeunes générations. »

Depuis 2014, elles établissent un classement des femmes qui « font bouger les choses pour l’année à venir ». StartHer y met en avant des fondatrices de start-up, comme Julia Bijaoui, cofondatrice de Fritchi, service de livraison de repas faits maison, ou Philippine Dolbeau, très jeune fondatrice de New School, une application qui permet de mesurer l’absentéisme avec un smartphone ; mais aussi des femmes qui travaillent à la reconnaissance des femmes dans le milieu, comme Delphine Rémy-Boutang, fondatrice de la Journée de la femme digitale, événement dédié à l’entrepreneuriat au féminin, ou Caroline Ramade, fondatrice de Paris Pionnières, un incubateur au féminin. StartHer réalise également des interviews de femmes entrepreneures afin de diffuser des conseils comme « comment recruter plus de femmes dans la tech », parler d’innovations et mettre en avant certaines start-up. L’équipe de StartHer en est convaincue : plus les femmes seront mises en avant, plus il sera évident pour une femme de se lancer dans le secteur. Leur prochain baromètre est attendu ce mois-ci.

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