La Série Girlboss, Ou Comment Créer Sa Start-Up En 10 Leçons

Aspirante entrepreneure, cette série est faite pour vous. Comme on ne saurait se lancer en politique sans avoir vu House of Card, on ne saurait créer sa start-up sans avoir découvert la première saison de Girlboss. Mieux qu’un guide pratique, les 13 épisodes, inspirés de la trajectoire de Sophia Amoruso, fondatrice de Nasty Gal, donnent les étapes à suivre pour devenir une business woman. Même si sa marque a récemment fait faillite, sa série reste celle d’une ascension fulgurante. Oubliez les MOOCs et sessions de mentoring, Sophia Amoruso vous guide vers la réussite.

Ne rêvez pas d’une vie extraordinaire

Éradiquons d’emblée une idée reçue : le chemin vers le succès n’a rien de glamour. Et si l’ascension de Sophia Amoruso, jeune looseuse devenue millionnaire en vendant des vêtements vintages sur Ebay, a souvent été décrite comme un conte de fée 2.0, l’histoire n’est pas si trépidante. La série Netflix, directement inspirée de l’ouvrage autobiographique Girlboss, est plutôt décevante. Personnages clichés et sans saveur, intrigue prévisible, héroïne agaçante (jouée par Britt Robertson) : la première saison laisse certains spectateurs sceptiques. Et si c’était ça le lancement d’une start-up ? Une aventure ordinaire qui traîne parfois en longueur, avec un script laborieux qui finit bien.

Instruisez-vous

Vous avez une idée de business, mais vous ne savez pas comment la mettre en œuvre ? Faites comme Sophia Amoruso, achetez l’ouvrage « Le Business pour les nuls » (vous n’êtes pas obligée de suivre son exemple en volant le livre…). Glanez aussi des conseils auprès de vos proches qui s’y connaissent en marketing, business plan, rédaction de pitch… Et si vous bloquez, comme Sophia à la lecture de « Créez un site web pour les nuls », il est peut-être temps d’agrandir votre équipe.

Soyez sûre de vous

« Je suis plus intelligente que ce que vous croyez. J’ai absolument tout compris ! » Face à ceux qui affichent leur scepticisme, voire se moquent ouvertement de son ambition, Sophia assure. Même à ses débuts, quand des caisses de vêtements vintages s’entassaient dans son petit appartement, elle n’a pas laissé le doute l’envahir. Comme elle, appliquez le mantra Fake it until you make it (faites semblant jusqu’à ce que vous arriviez) et quand, enfin, vous atteignez vos objectifs, visez plus haut.

Trouvez le bon nom pour votre start-up

« C’est la décision la plus importante de ma vie adulte. Quand vous vendez des choses, vous demandez aux gens d’adhérer à la personne que vous êtes. J’ai besoin d’un nom qui reflète qui je suis ! » Cette tirade, balancée par une entrepreneure au bord de la crise de nerf, est une des punchlines de la série. Pendant tout un épisode, Sophia part en quête de ce nom de boutique qui marquera le lancement de son business et s’affichera quelques années plus tard sur les devantures de magasins flambants neufs à Los Angeles.

Entourez-vous

Vous avez peut-être eu cette idée de start-up toute seule, mais vous n’en ferez pas une entreprise à la renommée internationale en solo. Si la leçon, « je n’aurais pas réussi sans l’aide de mes amis » explique en partie la mièvrerie de la série produite par Sophia Amoruso et Charlize Theron, cela n’en reste pas moins un enseignement essentiel. Trouvez votre Annie (la meilleure amie de Sophia, incarnée par Ellie Reed), faites-en votre partenaire et tournez-vous vers des personnes de confiance quand les obstacles s’accumulent.

N’ayez pas peur d’affronter la concurrence

Dans Girlboss, les vendeuses vintages présentes sur Ebay se réunissent pour comploter contre leur nouvelle rivale : Nasty Gal. Les scènes de confrontations avec Gail, son ennemie jurée, sont parmi les meilleures de la série. Retenez-bien cette leçon : même si la concurrence porte des cardigans en laine et des chemisiers col claudine, elle peut être redoutable. Apprenez à connaître les acteurs du marché et distinguez-vous.

Surmontez vos plus grandes peurs

Les coachs en développement personnel le répètent sans cesse : sortez de votre zone de confort. Cette formule, devenue le mantra d’une génération de startupeurs en quête de reconversion, reste pourtant assez floue. Dans Girlboss, Sophia, terrorisée à l’idée de traverser un pont, surmonte sa phobie pour respecter un délai de livraison et éviter un avis négatif sur son compte Ebay. Comme elle, traversez ce pont ! Identifiez vos peurs et surmontez-les.

Soyez à l’écoute de vos clients

Avoir de l’instinct est une chose, devinez à tous les coups les attentes de vos clients en est une autre. Quand Sophia voit que ses robes mi-hippie, mi-country ne trouvent pas preneuses, elle est obligée de se rendre à l’évidence : consulter et écouter sa communauté est essentiel. A l’époque où Sophia Amoroso a créé Nasty Gal en 2006, Facebook n’existait que depuis deux ans et Twitter commençait tout juste à gazouiller. C’est donc sur My Space qu’elle a créé sa communauté.

Sortez !

En panne d’inspiration, stressée par une échéance, bloquée par un imprévu… Laissez tout tomber et allez prendre l’air. Sans cette escapade délurée aux allures de voyage initiatique dans les tréfonds de San Francisco, l’héroïne n’aurait jamais trouvé le nom Nasty Gal. Et sans cette fuite en avant pour retrouver cette mère aux abonnés absents depuis une dizaine d’année, elle n’aurait pas eu le cran de créer son propre site web. Alors sortez du bureau !

Munissez-vous d’une bonne playlist

Cela peut paraître anecdotique, mais c’est ce qui donne sa véritable identité à la série. Une bonne playlist ne fait certes pas parti d’un business model, mais peut booster votre confiance en vous. Alors balancez The Wild One de Suzi Quatro ou Rebel Girl des Bikini Kill dans votre espace de coworking et devenez cette Girlboss « badass » à qui tout réussi !