Hasnaâ Ferreira, Fondatrice de Hasnaâ Chocolats Grands Crus, lauréate d’or Femme Chef d’Entreprise Prometteuse des Trophées « Les Femmes de l’économie » Grand Sud-Ouest 2016.
Pouvez-vous nous retracer l’histoire de votre entreprise ?
Hasnaâ Chocolats Grands Crus est née de ma reconversion professionnelle en chocolatière, l’aboutissement de ma passion culinaire et gastronome ! Suite à l’obtention de mon CAP Chocolatier pour adultes en reconversion, j’ai fondé ma chocolaterie en association avec mon mari durant l’été 2014. Au départ, je ne souhaitais être qu’une chocolatière de quartier, exprimer ma passion au travers d’une gamme de chocolats réservés à une clientèle de proximité, mais deux événements m’ont poussée à voir plus grand. En 2015, j’ai reçu le prix de Jeune Espoir du Salon du Chocolat de Paris. Grâce à ce prix, j’ai eu l’opportunité d’acquérir une première expérience à l’export vers le Koweit.
Les travaux du tramway de Bordeaux m’ont ensuite poussée à ouvrir une seconde boutique en plein cœur de la ville, rue de la Vieille Tour. En parallèle, j’ai eu l’honneur d’être Lauréate d’Or des Trophées des Femmes de l’Économie catégorie Femme chef d’entreprise prometteuse en Juin 2016. J’ai également gagné 2 fèves d’Or par le club CACAO pour ma ganache noire Sao Tomé 67% et mon praliné Lait à la Coriandre. Mais ce n’était pas tout…
Repérée par le Club des Croqueurs de Chocolat lors du Salon du Chocolat en 2015, j’ai participé à un test de dégustation à l’aveugle de 4 chocolats de plus de 700 chocolatiers internationaux. Le 28 Octobre 2016, j’ai remporté l’Award de la Chocolatière de l’année 2017, une tablette d’Or (équivalent 3 étoiles Michelin) et un coup de cœur du Jury !
2016 a été digne d’une année olympique, de quoi me mettre la pression pour les années à venir.
L’entreprise qui employait 2 salariés en septembre 2016, compte aujourd’hui 8 salariés, et de beaux projets de développement : nous exportons au Japon depuis le début le début de l’année, nous sommes revendus dans 2 épiceries fines bordelaises et 2 épiceries fines parisiennes. Nous devrions également collaborer prochainement avec un hôtel de Luxe à Palma de Majorque.
Vous avez été élue lauréate d’or femme chef d’entreprise prometteuse lors de la précédente édition des Trophées Grand Sud-Ouest, quels souvenirs gardez-vous de cette cérémonie ?
J’en garde un souvenir très ému, tout simplement parce que je me suis inscrite sans trop y croire. Certes, je suis une femme qui parvient à réussir dans un secteur qui valorise traditionnellement les hommes et où la concurrence a tendance à faire de ma féminité une faiblesse, mais le parcours de mes concurrentes était tout aussi fabuleux. Je ne me voyais pas gagner ce prix, donc j’ai été très surprise, ceux et celles qui étaient présents ont pu voir ma grande émotion ! Je suis très heureuse et fière de cette récompense qui s’est d’ailleurs confirmée quelques mois après avec l’Award de la chocolatière de l’année.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Cette fabuleuse année a forcément mis la barre haute. Mon mari, qui est aussi mon associé, continue de me challenger : pour lui, il est impensable de faire moins bien qu’en 2016. Il compte nous inscrire à d’autres concours de niveau mondial. Ces récompenses ont permis de développer notre notoriété, d’attiser la curiosité de nos clients, et l’objectif premier sera de continuer de les satisfaire et de les étonner cette année.
Nous participerons au Salon du Chocolat de Paris 2017, où nous présenterons une nouvelle robe en chocolat, en partenariat avec la styliste bordelaise Elise Martimort, et portée par la sublime Gennifer Demey – Miss Aquitaine 2015 et 5e Dauphine de Miss France 2016.
D’autres projets sont à venir pour les prochaines années, comme l’installation d’un point de vente à Paris et l’ouverture de ma manufacture de cacao, afin de pouvoir maîtriser le process de transformation de la fève de A à Z.
Quels conseils souhaitez-vous adresser aux futures candidates des Trophées ?
Le meilleur conseil selon moi pour candidater aux Trophées des Femmes de l’économie, c’est de laisser parler son cœur et sa féminité : c’est la meilleure façon de communiquer sa passion et ses convictions. Etre vraie, croire en soi et foncer.
Une musique qui vous donne la pêche :
Roar de Katy Perry. C’est vraiment un son qui me donne de l’énergie lorsque je travaille à l’atelier… Mon métier est plutôt physique parfois, et le rythme entraînant de cette chanson peut devenir une source non-négligeable d’énergie !
L’essentiel dans le sac à main d’une femme de l’économie :
Mon smartphone, incontournable de la vie professionnelle : c’est à la fois un téléphone, mais aussi un agenda, un accès à internet…
Une œuvre d’art qui vous a marqué ?
Les œuvres en bois sculptées d’Etienne Moyat. Cette matière me rappelle le cacao et les lignes créées par cet artiste sont apaisantes et harmonieuses, en cohérence avec la nature.
Une citation à nous partager ?
“Accepte ce qui est. Laisse aller ce qui était. Aie confiance en ce qui sera“. La meilleure façon de vivre en harmonie avec soi-même et ce qui nous entoure.
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