100% des PDG du Cac 40 sont des hommes. Isabelle Kocher (Engie) est bien la seule directrice générale, mais elle n’est pas présidente, quant à Sophie Bellon (Sodexo), elle la seule présidente du conseil, mais n’est pas directrice générale… Le 19 juillet, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, annonçait que la mesure annuelle du Top 100 des grandes entreprises en matière d’égalité allait devenir obligatoire, une première.
Toutes les entreprises ont des obligations en terme d’égalité professionnelle. Les entreprises de plus de 50 salariés, par exemple, doivent conclure un accord relatif à cette égalité et mettre en place des actions pour l’atteindre. Le 19 juillet dernier, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, annonçait que la mesure annuelle du Top 100 des grandes entreprises en matière d’égalité allait devenir obligatoire, une première.
Le cabinet Ethics & Boards observe 1 000 sociétés cotées en Europe et aux Etats-Unis ainsi que 10 000 administrateurs en France et à l’international et dévoile, en partenariat avec Challenges, une étude de la mixité dans le Top 100 des grandes entreprises françaises.
LE SBF 120 en retard
Sur l’ensemble du SBF 120 (Société des bourses françaises), il n’y a que quatre présidentes de conseil : Christel Bories (Eramet), Sophie Bellon (Sodexo), Vivienne Cox (Vallourec), et Alice Cavalier Feuillet (Trigano). Derrière le HDAX 110 (Allemand) avec cinq femmes, et sept pour le FTSE 100 Britannique.
Côté opérationnel, la France compte cinq directrices générales et deux présidentes de directoire dans le SBF120, contre une seulement en 2013. Isabelle Kocher (Engie), Christel Bories (Eramet), Virginie Morgon (Eurazeo), Caroline Parot (Europcar), Meka Brunel (Gecina), Sophie Boissard (Korian) et Valérie Chapoulaud-Floquet (Remy Cointreau). Elles sont huit au Royaume Uni et seulement deux en Allemagne.
Floriane de Saint Pierre, directrice d’Ethics & Boards indique ainsi à Challenges que : « à l’échelle du SBF 120, 22,7% de femmes faisaient partie des TOP 100 des dirigeants en septembre 2017, soit une progression modeste depuis 2013, première année de cette mesure où elles n’étaient que 18,5%. »
L’Oréal lauréat
Le 12 juillet dernier, l’Institut du Capitalisme Responsable et Ethics & Boards décernaient les prix de la mixité, avec une dizaine de critères tels que la mixité du conseil d’administration, la mixité des instances dirigeantes exécutives et représentatives.
Lauréat 2018, catégorie Cac 40, L’Oréal avec 50% de femmes dans son Top 100, soit une parité parfaite dans ses cent postes de direction, et plus de 30% de femmes dans son comité exécutif (contre 15% en moyenne). Axa est lauréat catégorie finance, avec 45% de femmes parmi ses 100 premiers dirigeants.
Du chemin reste à parcourir puisqu’en 2017, 35 sociétés du SBF 120 ont déclaré 10% ou moins de femmes dans leur Top 100, et certaines n’ont pas souhaité répondre ne se conformant pas à la loi Copé-Zimmermann.
Selon le code du travail, il incombe à tous les employeurs de prendre en compte les objectifs en matière d’égalité professionnelle. Il est également prévu que des mesures temporaires peuvent être prises au bénéfice des femmes pour établir l’égalité des chances entre les femmes et les hommes.
L’Institut du capitalisme responsable indiquait mi-juillet que parmi les entreprises du Cac 40, seulement douze se fixent des enjeux de mixité, mais aucune d’entre elles ne les présentaient aux actionnaires lors de leur assemblée générale. Du chemin reste à parcourir.
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