À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Mastercard a dévoilé une étude soulignant la montée en puissance de l’entrepreneuriat féminin en Europe et en France. Selon les chiffres, une Française sur dix se considère déjà comme entrepreneure et trois sur dix envisagent de créer leur entreprise d’ici 2025. Un engouement marqué par la quête d’indépendance, une volonté de mieux concilier vie professionnelle et personnelle, mais aussi des obstacles persistants.
L’étude révèle que 40 % des femmes européennes aimeraient se lancer dans l’entrepreneuriat, avec des taux plus élevés au Portugal (56 %) et en Grèce (46 %). En France, ce chiffre est légèrement inférieur (30 %), mais en constante progression. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les générations Z et Y, plus enclines à entreprendre que leurs aînées.
Les secteurs de prédilection varient selon les pays et les générations. En France, les femmes entrepreneures investissent principalement la santé (12 %), l’hôtellerie et les loisirs (11 %) ainsi que la garde d’enfants (11 %). À l’échelle européenne, la génération Z privilégie la cosmétique, l’éducation et le commerce en ligne.
Les motivations qui poussent les femmes à entreprendre sont multiples. La volonté de ne plus travailler pour quelqu’un d’autre (42 %), l’équilibre entre vie privée et professionnelle (39 %) et la conviction que « le moment est venu » (35 %) figurent parmi les principales raisons avancées. La recherche d’indépendance financière est également un facteur clé, particulièrement pour les jeunes générations.
Pour les femmes de la génération Z, le sens donné à leur travail est fondamental. 19 % souhaitent créer une entreprise pour avoir un impact positif sur le monde, contre 13 % des Millennials et 14 % des femmes de la génération X.
Des freins persistants
Malgré cette dynamique, des freins persistent. La peur de l’échec mais aussi le manque de confiance en soi et de ressources financières sont les principaux obstacles cités par les femmes hésitant à franchir le pas. En France, 23 % des femmes indiquent que le manque de confiance est un frein majeur, un chiffre nettement supérieur à celui des hommes (17 %).
Les responsabilités familiales constituent également un défi : les Françaises sont deux fois plus nombreuses que les hommes (6 % contre 3 %) à citer la garde d’enfants comme un frein à l’entrepreneuriat. De plus, les entrepreneures peinent davantage à se déconnecter du travail et à concilier leurs obligations professionnelles et personnelles.
Si l’entrepreneuriat féminin connaît un essor indéniable, les inégalités persistent, notamment en matière d’accès aux financements et aux réseaux de soutien. L’étude montre que se former à la création de business plans et bénéficier de mentors ou d’associés sont des leviers essentiels pour renforcer la confiance des futures entrepreneures.
Lire aussi : “Classement : le top 10 des plus grandes levées de fonds de la French Tech en février 2025”
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits