Une récente étude du BCG (Boston Consulting Group) nous apprend que 30% de la richesse privée dans le monde appartient à des femmes et que, pour la plus grande partie, ces femmes sont à l’origine de leur propre fortune.
Il faut aussi souligner que cela faisait six ans que le Rapport sur la Richesse Mondiale (Global Wealth) n’avait pas présenté d’étude spécifique sur les fortunes des femmes.
Ce rapport montre que, parmi les femmes ayant une fortune nette privée d’au-moins 100 000 $ (88 000€), 44% sont des « self-made women »: en d’autres termes que si elles sont entrepreneurs elles sont à l’origine de leur fortune et que si elles sont salariés, elles ont réussi à accroître leur fortune parallèlement à leur activité salariale.
Pour 27% des femmes répertoriées dans le rapport, il s’agit d’une fortune reçue en héritage: 15% provenant de leur conjoint, 9% à la suite de divorce et 5% autrement.
Anna Zakrzewski, du BCG met en exergue que «l‘écart de rémunération entre les sexes se rétrécit» en se basant sur le pourcentage élevé de « self-made women » dans l’étude. La richesse totale cumulée par les femmes dans le monde s’élève à 39 600 milliards de $ (35 116 milliards d’€), plus que la totalité des fortunes privées détenues en région Asie-Pacifique: 37 000 milliards de dollars en $ (32 800 milliards d’€).
Si l’on compare les données de ce dernier rapport avec le dernier rapport BCG sur les fortunes privée des femmes, publié en 2010 (à partir de données de 2009), le montant total de la richesse mondiale des femmes a augmenté de 3%. Au pire moment de la crise, les femmes contrôlaient alors 27% de la richesse privée mondiale, totalisant 20 000 milliards de $ (17 700 milliards d’€). Le pourcentage de « self-made women » est également en hausse en 2016 de 2 points par rapport à 2009.
Devant l’importance dans le monde des « self-made women », le magazine Forbes a publié son deuxième classement des « self-made women » américaines en juin, en sélectionnant les femmes américaines dont les revenus sont supérieurs à 250 millions de $ (221 millions d’€) avec pour certaines des fortunes atteignant 4,9 milliards $ (4,3 milliards d’€). Soixante femmes sont classées et totalisent une valeur nette de 53 milliards $ (47 milliards d’€). Dix-sept de ces femmes sont milliardaires.
Dans son calcul des richesses, Forbes intègre toutes les valeurs nettes de revenus privés, y compris les participations au sein de leurs entreprises, alors que les mesures du Boston Consulting Group pour son rapport sur les fortunes privées n’intègre que les assurances-vie, les titres de créance, les pensions, les fonds communs de placement, la trésorerie et les dépôts ainsi que les actions (cotées et non cotées).
Le rapport BCG a également mis en avant que le pourcentage des fortunes détenues par des femmes en région Asie-Pacifique, à l’exception du Japon, devraient augmenter de 11%, ce qui est la plus grosse progression prévue dans le monde. Suivraient ensuite l’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Afrique avec des augmentation prévisibles de 10%. Les femmes possèdent également 22% des actifs en gestion dans des banques privées, avec une augmentation envisagée de 7% par an, 1,4% plus vite que l’augmentation des fortunes mondiales totales.
En 2020, les actifs possédés par des femmes devraient atteindre le montant record de 72 000 milliards de $ ( 63 800 milliards d’€).
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