Les Femmes d’Omnicom France Lancent Leur Réseau

Pour aider à faire émerger les leaders de demain, les femmes s’en mêlent, et pas n’importe lesquelles. Si l’initiative est née, il y a quelques années de l’autre côté de l’Atlantique, c’est cette année que la France voit naître le réseau féminin d’Omnicom ( TBWA, BBDO, DDB, The DAS Group, …)  dans le monde de la communication. A sa tête, Valérie Accary, présidente de BBDO, qui, déterminée par donner l’envie et les outils aux salariées du réseau de communication, a décidé de lancer Omniwomen France, à travers l’organisation d’une journée dédiée (27 avril).

« Personne ne s’est vraiment emparé du sujet avant. Nous avions envie de regarder avant la façon dont cela se passait ailleurs. Nous nous sommes beaucoup inspirées du modèle anglais. Aux États-Unis l’approche est très volontariste dans la promotion des femmes dans les organisations : elle peut parfois être réalisée par les quotas et très show off . Pour objectiver notre démarche, nous sommes parties d’un constat suite à l’étude réalisée par Flamingo auprès des femmes du réseau Omnicom. La démarche de l’étude concrétisait la démarche générale – car il est vrai que dans les agences de communications, nous sommes nombreuses » explique Valérie Accary. En effet, à ce titre Omnicom France emploie 3000 personnes,  60% de femmes dont 37% de managers femmes. « Il est vrai, aussi, que nous avons été titillées par l’histoire de Kevin Roberts licencié suite à sa prise de parole malheureuse. En soi, la mise en place de cette étude en France a créé le mouvement, le suivi pour parvenir à réunir trois profils différents. Au delà de l’enthousiasme des femmes, il y a eu des enseignements attendus et d’autres nouveaux« .

« Il y a très peu de démarches transverses Omnicom, ce sont généralement les réseaux qui prennent des initiatives et non la holding. Chaque pays s’approprie Omniwomen à sa façon et l’adapte, ils ne s’agit ni d’une démarche top-down, ni autoritaire, mais vraiment d’une démarche qui peut s’adapter à des contextes assez différents. Notre démarche est assez pragmatique. Nous souhaitons bien faire les choses,  travailler auprès des jeunes femmes dans notre réseau. C’est une démarche d’accompagnement de femmes, finalement de façons assez concrètes, ce ne sont pas des grands discours. » ajoute Anne Vincent,  vice-présidente de TBWA. « Omniwomen ne se substitue pas à des actions déterminées dans le cadre de plans, de formations qui peuvent être menées dans chaque agence. L’initiative, Take the Lead 2020, chez TBWA, a pour but d’avoir à horizon 2020, 20% de femmes dans les comités de direction », poursuit-elle. Chez BBDO Worldwide, la volonté est de doubler le nombre de directrice de créations dans les agences. 

Lors de cette journée du 27 avril, Fleur Pellerin, sa marraine, mais également Marion Carrette (OuiCar.com et Zilok.com), Raodath Aminou ( OptiMiam ), Stéphanie Gicquel (Running to the Pole), Nathalie Dacquin (Sony Interactive Entertainment France), Anne-Cécile Mailfert ( Fondation des Femmes ), Delphine Plisson (Maison Plisson) et bien d’autres témoigneront de leurs parcours. « Les femmes leaders sont vues bien souvent, comme des killeuses ou des super women. Les femmes cherchent du sens, et certaines n’imaginent pas y  parvenir. Elles  se replient sur elles et n’osent pas. Nous voulons les booster, leur donner envie et donnons l’occasion de leur faire rencontrer plein de femmes aux parcours très différents,  qui ont réussies. Entendre les récits de ces femmes, peut être source d’inspirations pour elles . Notre idée n’est pas tant d’avoir des points de vues féministes, Il s’agit de leur faire rencontrer d’autres femmes, de leur proposer des workshop » raconte Valérie Accary.

Les hommes ne sont pas exclus de cette journée pour autant. Pour preuve, le comité de pilotage d’Omniwomen a lancé les invitations. « La plupart des témoins de ce type d’initiative expliquent qu’une des clés de la réussite est que cette démarche doit être encouragée par des hommes, ils doivent être partie prenante. Nous trouvions qu’il était important que ce soit une histoire d’entreprise, et donc que les hommes soient là » conclue Anne Vincent.

Omnicom est le second groupe mondial de publicité. Pour l’année 2016, il a annoncé des revenus en hausse de 1,9% à 14,41 milliards d’euros.