Fondatrice du blog « Elle se lance », Grace Malanda décrit son parcours d’entrepreneure. Petit à petit, le blog grandit et change sa formule, proposant des formations à distance pour les femmes désirant créer leur entreprise. Elle organise aujourd’hui sa première Masterclass, réunissant les entrepreneures afropéennes. Au programme, utilisation des réseaux sociaux, développement de la marque et création du visuel.
Pourquoi avez-vous créé cette Masterclass et quel est son objectif ?
J’ai toujours aidé les femmes à entreprendre. En janvier 2016, j’ouvre le site « Elle se lance », partageant mon parcours d’entrepreneure avec une communauté de femmes dans la même situation que moi. Après six mois d’existence, j’ai développé une partie coaching. Dès janvier 2017, je leur ai proposé une formation continue.
Cette rencontre sera l’occasion pour elles de rompre la solitude des études en ligne et de bénéficier du réseau « Elle se lance ». Je vois ça comme la suite logique de cet accompagnement, un moment de valorisation de cours, à raison d’une Masterclass chaque trimestre.
J’assure entièrement le financement de cette formation collective. « Into the chic« , un magazine féminin dédié à la communauté noire, m’a proposé un partenariat pour l’événement. Bien implanté en France, nous pourrions étendre le concept dans certaines villes de France, Lyon par exemple.
Pourquoi avoir ciblé les femmes afropéennes ?
Je pense qu’elles se sont reconnues dans mon parcours. La plupart du temps, ces femmes n’arrivent pas à s’identifier à quelqu’un, tout simplement parce que personne ne leur ressemble.
« Elle se lance » s’adresse en priorité à des femmes vivants dans un pays francophone, au Sénégal, au Congo, parfois en Suisse… Elles sont nombreuses à suivre des formations à distance, plus pratiques à intégrer dans leur vie. Ces femmes ont une vie de famille, un travail et une volonté d’entreprendre, de créer. Les cours disponibles sur internet leur offrent une grande flexibilité et leur permettent d’aller à leur rythme.
Est-ce qu’Internet permet l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneure issue d’une grande diversité culturelle ?
Internet est plus accessible, y compris en Afrique francophone, il est facile d’emploi et flexible, ce qui convient parfaitement aux femmes. Il n’est pas nécessaire d’être présente physiquement, cela laisse une grande marge de manœuvre. Internet facilite l’accès à la formation par le biais des MOOC et à l’information pour créer son entreprise et lui permettre de se développer plus rapidement.
Comment avez-vous choisi les intervenantes de cette première session ?
Vanessa Camprasse est directrice artistique et fondatrice du studio Air Chic Design. Nous avons travaillé ensemble, elle m’a aidé à la refonte de mes visuels. Elle propose « du sur-mesure », elle aidera les femmes à se différencier de la concurrence. Son expérience de plus de 28 ans dans le métier lui permet de cerner l’historique, le profil et la dynamique de ses clients pour leur offrir une image moderne en accord avec leurs valeurs.
Je ne connaissais pas personnellement Virginie Bapaume mais j’ai beaucoup suivi son travail. Spécialisée dans l’événementiel, elle a fondé Ivy Agency, une agence de communication. Elle a également créé le prix Beauté Plurielle. Ce prix récompense les cosmétiques respectant chacune des carnations. Ses différentes casquettes, blogueuse et directrice de son entreprise lui ont appris à utiliser les réseaux sociaux pour développer son entreprise. Très suivi sur les réseaux, (un peu plus de 9 000 abonnés Twitter à ce jour), elle explique comment médiatiser son produit, utiliser les réseaux et prendre de l’ampleur sur le marché.
Je participe aussi comme intervenante à cette Masterclass, dans la définition de l’ADN d’une marque. Souvent les entrepreneures se lancent après une expérience dans une grande structure, une entreprise de taille plus importante. Lorsqu’elles créent leur produit, elles ont tendance à reproduire les codes de ces entreprises. Je les aide à redéfinir leur ligne directrice, à se différencier et à valoriser leurs atouts.
Pour accompagner les jeunes entrepreneures afropéennes, j’ai souhaité mettre en avant des femmes issues de la communauté noire. Cela permet aux jeunes entrepreneures de s’identifier à ces femmes. La diversité est une valeur que l’on souhaite promouvoir en valorisant des profils divers et en amenant les femmes à oser créer et concrétiser leur projet.
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