Le 9 mars 2017, l’équipe de la Journée de la Femme Digitale, le cabinet de consulting Roland Berger et Numa dévoilaient l’étude « Digital equality ? Women in the digital révolution »*. Anne Bioulac, senior partner chez Roland Berger en analyse les grandes lignes, en vidéo.
« Qu’est-ce qu’une femme digitale ? » À cette question, 40% des personnes interrogées la définissent comme quelqu’un de connecté, qui utilise des outils digitaux au quotidien, 27% comme une femme avec une culture web, 24% comme un état d’esprit. Quand il s’agit de caractériser un homme digital, la majorité des répondants croit fondamentalement qu’il n’y a aucune différence. Pourtant, quand la question est creusée, les réponses font apparaître qu’un homme digital a des compétences IT. Ce qui n’est pas le cas de la femme.
Un facilitateur bloqué par un plafond de verre
L’étude souligne l’existence d’un large consensus sur les effets positifs du digital : 74% des femmes comme des hommes jugent que les technologies digitales facilitent la vie professionnelle des femmes. Pourtant, le plafond de verre se maintient. Pour l’instant, le digital n’aide pas encore les femmes à accéder à des postes à responsabilités. Et femmes et hommes ne sont pas d’accord : 53% des femmes pensent qu’elles n’y accèdent pas, alors que 66% des hommes sont convaincus du contraire. 64% des femmes pensent que leur sexe a probablement, ou certainement, inhibé leur succès professionnel.
L’âge de l’optimisme
Les plus optimistes sont logiquement ceux qui ont déjà atteint un certain niveau d’ancienneté et de responsabilité. Mais le pessimisme des jeunes interrogent sur la capacité à développer des rôles modèles permettant aux plus jeunes de se projeter. En général, les femmes sont plus positives que les hommes quant à l’impact du digital sur leur carrière. Des différences significatives apparaissent en fonction des zones géographiques. Les Etats-Unis et le Canada sont plus optimistes mais sont moins sensibles aux différences de genre : seuls 45% d’entre eux pensent que les projets digitaux menés par les femmes sont spécifiques. À l’inverse, les Européens sont moins positifs sur les opportunités offertes par le digital, et plus sensibles au « gender gap ». L’Asie se caractérise à la fois par un espoir assez fort, et une vision très genrée du sujet (93% des répondants pensent que les projets portés par des femmes sont différents).
* Étude réalisée auprès de 3000 personnes, 73 % de femmes et 27 % d’hommes, âgées de 26 à 50 ans. 63 % étaient des salariés, 8 % des entrepreneurs et 20 % des étudiants. Plus de 60 pays étaient représentés.
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