En mars dernier, La Fédération des Femmes Administrateurs (FFA) a élu sa 3ème présidente : Agnès Arcier, également fondatrice et présidente d’honneur de l’association des femmes haut fonctionnaires Administration Moderne.
La FFA, créée en 2012 suite à la loi Copé-Zimmermann, est le regroupement de plusieurs réseaux professionnels de femmes (experts-comptables, avocates, juristes, huissiers de justices et hauts fonctionnaires). Sous son mandat, la Fédération ambitionne de faire reconnaître davantage le lien existant entre la performance des organisations et la mixité à tous les niveaux, notamment dans les instances de gouvernance. La présidence est assurée tout à tour par l’un des réseaux fondateurs. Cette fois-ci ce sont donc les femmes hauts fonctionnaires, représentées par Agnès Arcier, après les femmes expert comptables et les avocates. « Je souhaite que la FFA poursuive son action de sensibilisation auprès des organisations, publiques ou privées, et que ces dernières comprennent leur intérêt économique à intégrer la mixité dans leur développement », souligne-t-elle.
Une femme engagée
Agnès Arcier a suivi le parcours classique des hauts fonctionnaires avec l’ENA et l’ESSEC. Après la direction de l’Adetef (Assistance au Développement des Echanges en Technologies Economiques et Financières), une agence chargée de promouvoir et d’échanger les savoir-faire publics avec les administrations étrangères, elle est devenue administratrice générale des finances publiques au sein du ministère de l’Economie et des Finances français en 2015. Elle est même actuellement à la tête d’une direction nationale spécialisée. Elle a démarré sa carrière au sein de ce même ministère en 1986 pour ensuite assurer le poste d’administratrice de plusieurs établissements publics.
En parallèle de sa carrière professionnelle, Agnès Arcier a fondé Administration Moderne, une association interministérielle de femmes haut fonctionnaires militant pour une approche managériale de la réforme de l’Etat. Elle a été cofondatrice du réseau ESSEC au féminin, de la commission femmes des anciens de l’ENA, et du Groupement des Ecoles au Féminin (GEF). Rien que ça. Elle est également à l’origine, avec Mohamed Chafikhi, du réseau Mixité et Gouvernance en Méditerranée, qui met en relation des femmes hauts fonctionnaires de différents pays de la Méditerranée. En plus d’être élue locale à Fontenay-sous-Bois, elle a trouvé le temps d’écrire Le Quotient féminin de l’Entreprise, aux éditions Eyrolles, sorti en 2002, dont le sujet est toujours d’actualité.
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