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Françoise Barré-Sinoussi, Une Vie Contre Le Sida

Wikimedia Commons

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, retour sur la carrière de Françoise Barré-Sinoussi, chercheuse en virologie qui a participé en 1983, au sein de l’équipe du professeur Montagnier de l’Institut Pasteur, à la découverte du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), à l’origine du Sida. En 2008, Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi recevait le prix Nobel de médecine pour leurs recherches sur la maladie.

« Je suis fière de poursuivre le travail mené par Pierre Bergé, dont il faut saluer l’admirable engagement », déclarait Françoise Barré-Sinoussi dans un communiqué en novembre dernier. Après le décès de Pierre Bergé début septembre, la chercheuse en virologie prenait à sa suite la tête de Sidaction. « Je mènerai de front le combat contre le Sida et pour la défense des droits humains car ils sont étroitement liés », indiquait-elle alors.

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida qui se déroule chaque 1er décembre, retour sur la carrière de Françoise Barré-Sinoussi, chercheuse en virologie qui a participé en 1983, au sein de l’équipe du professeur Montagnier de l’Institut Pasteur, à la découverte du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), à l’origine du Sida. En 2008, Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi recevait le prix Nobel de médecine pour leurs recherches sur la maladie.

Née en 1947 à Paris, elle se spécialise en biochimie et rejoint le service d’immunochimie de Jean-Claude Chermann à l’Institut Pasteur en 1971. En 1983, Jean-Claude Chermann, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier analysent l’évolution de la première biopsie ganglionnaire d’un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée ». Il s’agit d’un stade pré-sida. En mai 1983, les trois chercheurs publient un article dans la revue Science dans laquelle ils annoncent la découverte d’un nouveau rétrovirus, le lympho-adénopathy Associated virus, Ajourd’hui appelé VIH. Ce sont ces travaux qui en 2008 valent à Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi la distinction du prix Nobel de médecine.

Dans une interview accordée au Figaro à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, Françoise Barré-Sinoussi fait part de son inquiétude : « Aujourd’hui, certains pensent qu’il vaut mieux avoir le VIH que du diabète. C’est très inquiétant. Il faudrait que les jeunes se rendent compte de ce qu’est la vie des personnes avec le VIH sous traitement, notamment au travers de témoignages qui ont peut-être manqué ces dernières années. »

25 000 personnes ignorent leur séropositivité

Chaque année, environ 6000 nouveaux cas sont détectés (5925 en 2015, 6003 en 2016). Et environ 25 000 personnes ignorent leur séropositivité, selon les chiffres de Sida info service. Les hommes homosexuels et bisexuels restent les plus touchés, malgré une forte prévention chez les populations homosexuelles, avec 44% des découvertes de séropositivité.

Chez les jeunes, et c’est peut-être le plus inquiétant, les infections repartent à la hausse depuis quelques années. Une étude CSA menée pour l’association Aides montre que les jeunes sont particulièrement mal informés. Un tiers des 18-24 ans se dit mal à l’aise à l’idée d’avoir un collègue séropositif. Pour Françoise Barré-Sinoussi, « il y a un problème d’éducation à la santé. La sensibilisation au niveau des collèges et des lycées n’est plus ce qu’elle a été à une certaine époque », déplore la chercheuse dans Le Figaro. Désormais à la tête de Sidaction, elle met en avant « le remarquable film sur Act Up 120 battements par minutes », afin de promouvoir le militantisme contre le Sida.

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