Etude | Une femme scientifique sur deux victime de harcèlement sexuel

Harcèlement sexuel et sexisme: le milieu scientifique est pointé du doigts avec des chiffres édifiants révélé par la Fondation L’Oréal, mais malheureusement pas nouveaux sur ce que subissent les femmes au travail.

Elles sont 49 % à avoir été victimes de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail et pour la moitié (47%) d’entre elles les faits remontent aux cinq dernières années, c’est-à-dire après l’émergence du mouvement #metoo.

Il ne fait pas bon travailler dans le milieu scientifique pour une femme ? C’est en substance ce que révèle l’étude de la Fondation L’Oréal* qui pointe des dérives du monde de la recherche avec des chiffres sans concession.

Pour 65 % de ces femmes scientifiques, cela a eu un impact négatif sur leur engagement dans la science et leur carrière. Si  le CNRS (centre national de la recherche scientifique) assure avoir mis en place des actions pour lutter contre le sexisme,  notamment la création d’une cellule « signalements » en février 2022 avec des enquêteurs dédiés, et un accompagnement psychologique et social pour les victimes en partenariat avec l’association France Victimes, la majorité avec 7 scientifiques sur 10 des 5200 personnes interrogées -hommes et femmes confondus- considèrent comme inefficaces les tentatives pour prévenir ou lutter contre le harcèlement sexuel au travail.

Une mauvaise nouvelle quand on sait que le nombre de filles en filière scientifique a « chuté massivement » selon l’étude du collectif Maths&Sciences : Elles étaient plus de 94 000 en 2019, contre 36 400 en 2021. Sylvie Retailleau, l’actuelle ministre, a annoncé que le budget alloué à cette lutte serait doublé en 2023 et que le gouvernement lancerait une campagne de sensibilisation au consentement.

*Etude internationale menée par Ipsos pour la Fondation L’Oréal auprès de 5200 scientifiques dans 117 pays

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