Après La Journée de la femme digitale, et le JFD connect club, Delphine Remy-Boutang proposera un espace de 300 m² dédié aux femmes du club, dans les locaux de The Bureau, son agence et espace de coworking de luxe parisien. Un cercle fermé pour permettre aux femmes du numérique de réseauter et de s’entraider.
« Innovation, partage et bienveillance. » Trois termes clés pour ouvrir les portes très fermées du JFD connect club, un club sélect lancé en 2016, à l’occasion de la quatrième édition du rassemblement annuel de la Journée de la Femme Digitale (JFD). « Chaque année, nous demandons aux femmes ce dont elles ont besoin », retrace Delphine Remy-Boutang, co-fondatrice de la JFD en 2013. Les résultats de la grande enquête réalisée en partenariat avec Capgemini Consulting et la French Tech en 2016 étaient sans appel : 93% des femmes qui ont répondu à cette enquête considèrent le numérique comme une opportunité professionnelle. Mais pour cela, il est indispensable de pouvoir networker. Or, « une journée ne suffit pas », indique Delphine Remy-Boutang. Depuis sa création, le club propose chaque mois des rencontres nomades, car le club s’invite chez ses partenaires. Le prochain rendez-vous se déroulera sur le « rooftop » de Facebook, le 3 juillet. « Nous avions besoin d’un nid », susurre Delphine Remy-Boutang. Un nid qu’elle a pensé et bâti chez elle, dans les locaux de The Bureau, son agence et espace de coworking de luxe dans Paris. 300 m² en souplex, à Trocadéro.
« Les femmes ont le syndrome de la bonne élève », remarque la fondatrice de The Bureau. « Elles ont donc besoin de se retrouver, de poser les crayons et networker. » Pour cette entrepreneuse qui a vécu plus de dix ans à Londres, et a gravit tous les échelons de IBM jusqu’à en devenir en 2006, la directrice social media, « les réseaux sociaux c’est génial, ça peut être un clin d’œil, un coup de pouce, mais rien ne remplace les vraies rencontres. » Des rencontres qui se feront désormais dans un lieu dédié. « Ce sera un peu la JFD toute l’année », s’enthousiasme-t-elle. Une programmation sera proposée, avec des dîners réalisés par des chefs femmes, un beauty bar, des ateliers pour apprendre à coder…
« Le networking est trop souvent, et encore aujourd’hui, fait sans les femmes. Il fallait donc casser les codes d’un réseautage à la papa. » Quitte à tomber dans les mêmes schémas d’un club excluant. « S’il faut faire de la discrimination positive pour que les choses changent, alors nous ferons de la discrimination positive », ajoute-t-elle. Delphine Remy-Boutang espère « donner aux femmes l’envie d’entreprendre, de réussir et de partager ». Mais toutes les femmes ne pourront accéder au souplex. Il sera accessible uniquement aux adhérentes du JFD connect club. Car si la Journée de la Femme Digitale est ouverte à toutes, le club, lui, ne regroupe que les femmes « influentes » du numérique. À terme, l’idée est de faire disparaître du langage – et des esprits – l’expression « plafond de verre ». « On ne peut pas être ce qu’on n’a pas vu, donc il faut des femmes modèles », poursuit la femme influente. L’idée du club et de ce nouveau lieu s’inscrit dans le « give it back ». Ainsi, de jeunes fondatrices de start-up sont régulièrement conviées à participer aux rencontres du club. Par ailleurs, une partie du montant du membership annuel est reversé à la fondation Epic qui lutte contre les inégalités touchant l’enfance. « Give it back », et peut être que demain, les femmes auront une belle place dans le monde de l’innovation.
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