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Dans la bulle de bonheur de l’artiste Leloluce, figure majeure de l’art contemporain

Leloluce © MezPhotographie

Promise à un brillant parcours de sportive de haut niveau, c’est finalement dans la finance, en tant qu’experte-comptable, que Leloluce fera carrière. Un jour lorsqu’un grand chef d’entreprise la sollicite en vue de défiscaliser des œuvres d’art acquises pour le compte de sa société, c’est la révélation ! Elle se met à étudier l’art sous toutes ses coutures et, surtout, à ne plus taire sa passion pour cet univers jusqu’alors considéré comme un simple passe-temps. Aujourd’hui artiste de renom, la Savoyarde est une personnalité que les riches collectionneurs s’arrachent. Rencontre avec une Française qui colore la vie de ses admirateurs.

 

Vous avez toujours été artiste dans l’âme. Pour autant, vous avez longtemps associé ce monde à un hobby. A quel moment se décide-t-on à quitter un confortable poste d’expert-comptable pour se lancer dans l’inconnu ? 

Leloluce : J’ai décidé de tout changer lorsque j’ai pris conscience que je n’étais pas à ma place. Même si j’appréciais le monde de la finance et les chiffres, j’avais chaque matin un sentiment d’inachevé car je ne vibrais pas dans mon for intérieur. Depuis que j’exerce mon métier d’artiste, j’ai des étoiles dans les yeux et la flamme chaque jour qui passe ! 

Quand vous avez commencé à explorer cet univers, qu’est-ce qui vous a fasciné et, aussi, le plus challengé ? 

Je reste fascinée par le fait qu’il n’y a pas de limite à la réussite dans ce métier, que l’on peut créer le « whaou effect » à chaque instant ! C’est aussi vibrant qu’inspirant. Le challenge a été la découverte d’un domaine dont j’étais très éloignée. Ni ma famille ni mon entourage n’y connaissaient quelque chose. De fait, j’ai dû être autodidacte afin de tracer ma route comme je le sentais, en restant moi-même car ne n’ai pas pu être influencée autour de moi. C’est une chance extraordinaire que de se construire uniquement à partir de ses valeurs et de sa vision.  

Leloluce © Heliatus

 

Pour une personne non-initiée au monde de l’art, comment y entrer ? Quelles questions doit-on se poser lorsqu’on envisage d’embrasser la vie d’artiste ? 

Moi-même je ne sais pas comment j’y suis arrivée en y réfléchissant bien ! Je suis juste restée authentique, habitée par une envie très forte d’y entrer. J’ai beaucoup travaillé.  Je pense que quand on veut, on peut, surtout si on croit toujours en soi. Lorsqu’on envisage d’être artiste, on doit toutefois savoir que ce n’est pas facile. D’ailleurs, l’expression répandue qui nous dit que « ce n’est pas facile la vie d’artiste » est une réalité. Il faut être fort et croire en son art. Si on veut embrasser ce métier pour être riche ou être célèbre, mieux vaut arrêter tout de suite.

Je pense que l’élément transcendantal repose dans cette volonté de partager aux autres, de faire rêver, d’aider. Créer pour moi, c’est vital, cela me vient des tripes, de mon parcours de vie. Ainsi, j’ai cette force qui me permet de ne jamais lâcher.

Au final, la réussite artistique c’est avant tout l’intention d’apporter du bonheur aux gens et de partager.

Leloluce : « Ma signature artistique, c’est le mélange des couleurs en forme de puzzle qui s’assemblent pour former une bulle de bonheur.« 

 

A quel moment avez-vous basculé de l’anonymat à cette artiste reconnue appréciée des collectionneurs les plus pointus ? 

Je ne saurais le dire ! Je suis entièrement dédiée à mon monde de création, je vais là où je le sens, là où mes valeurs me portent. Toujours avec beaucoup de bienveillance et de partage. Ainsi, je participe à de nombreuses ventes aux enchères pour venir en aide aux plus démunis et en soutien à des associations en lien avec mes convictions. Les collectionneurs et investisseurs présents parce que se reconnaissant sans doute dans ces œuvres de charité m’ont repérée. J’expose aussi à l’international, ce qui m’a mis en lumière. Aujourd’hui, l’art est visible partout grâce aux réseaux sociaux, c’est la magie du numérique ! Je m’en réjouis car cela permet aux artistes d’émerger. 

Quelle est la signature artistique Leloluce ? 

C’est le mélange des couleurs en forme de puzzle qui s’assemblent pour former une bulle de bonheur. Une planète où on pose les problèmes et les douleurs afin qu’elles se transforment en bienveillance, en gaîté et en amour. D’autres diront que c’est du graff en mode Pop art, un terme moins onirique (rires). 

Devenir un artiste coté, exposé dans le monde entier, comment faire de ce Graal un objectif à sa portée ? 

Si j’y suis arrivée, tout le monde peut. Sur le papier, rien ne me prédestinait à percer, à me faire un nom. Jeune fille, je rêvais avant tout d’être sportive de haut niveau mais je me suis retrouvée expert-comptable… J’ai fini par tout plaquer en me jetant dans l’inconnu pour être artiste. Vouloir, c’est pouvoir ! 

Leloluce © MezPhotographie

 

Vous n’avez pas de réserve à parler business et art, c’est une valeur refuge comme la pierre. Comment investir pertinemment sur un artiste émergent ou établi ? 

La finance et l’art correspondent littéralement à mon parcours, c’est pourquoi je livre le conseil d’investir dans l’art évidemment. Je réalise des conférences à ce sujet. Il y a plusieurs questions à se poser : on investit par goût ou juste pour gagner de l’argent ? Car, effectivement, on peut rapidement faire fortune si on mise sur le bon artiste. Selon moi, l’art est l’investissement le plus sûr et le plus rentable au monde. Les raisons sont multiples, une cotation est acquise et ne baisse jamais ; la rentabilité est illimitée et même impressionnante !

Il m’est arrivée d’atteindre +60% sur une année grâce à mes créations. Aussi, les lois en faveur de l’investissement dans cette niche ne cessent d’être avantageuses, il y a peu d’imposition, voire pas du tout. 

Malgré les efforts réalisés, ce domaine reste élitiste. Comment vraiment démocratiser l’art en France tant pour le grand public que pour les talents ? 

Ce domaine reste élitiste parce qu’il se nourrit d’une Histoire, d’usages qu’il convient de faire évoluer. Cependant, d’un pays à l’autre, les us et coutumes diffèrent. Par exemple aux États-Unis, le réflexe lorsque l’on veut décorer sa maison est d’acquérir des œuvres en galeries ou chez des artistes à proximité. En France, nous allons chez IKEA, Castorama ou tout autre grande surface, ce qui est absurde pour moi car les artistes aux alentours sont souvent plus talentueux… et moins chers !

Historiquement chez nous, la peinture était une pratique réservée à la noblesse, d’où la persistance de cette croyance au fil des générations. Je suis issue d’une famille très modeste qui ne pouvait pas se permettre le moindre écart, je faisais les fonds de tiroirs pour trouver des centimes…Alors, si malgré tout je suis parvenue à vivre de mon art aujourd’hui, il ne faut pas perpétuer cette idée que c’est une discipline réservée à une élite. C’est juste une idée reçue. Même si mes œuvres ne sont désormais pas accessibles à tous en raison de leur haute cotation, elles l’étaient il n’y a même pas dix ans en arrière. Tout le monde peut acquérir des œuvres d’art.

 

 

Pour aller plus loin :

www.leloluce.com

 

 

 

<<< À lire également : « Isabelle Maeght, L’Art En Héritage » >>>

 

 

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