Aux Etats-Unis, de nouvelles données montrent que les femmes occupent actuellement 20 % des sièges de conseils d’administration des entreprises privées cotées en bourse (par rapport à 15 % en 2016), une augmentation provoquée d’un côté par une loi californienne exigeant leur embauche, et d’autre part par la pression sociale envers les entreprises pour obtenir plus de diversité – mais on ignore encore si cette tendance restera constante et à la hausse.
Ces données proviennent d’entreprises faisant partie de l’indice Russell 3000, qui inclut la plupart des entreprises privées présente sur le marché de la bourse des États-Unis.
Quant à la loi californienne mentionnée plus haut, qui est entrée en vigueur en septembre 2018, elle exige de toutes les entreprises privées de l’État qu’elles nomment au moins une femme au sein de leur conseil d’administration d’ici fin 2019, sous peine d’une amende.
Il est par ailleurs possible que cette loi californienne lance une mode, car l’Illinois a passé une législation similaire en août.
La pression sociale pour l’ajout de femmes aux conseils d’administration s’est manifestée pas plus tard que la semaine dernière, quand WeWork, après avoir essuyé des critiques, a ajouté une femme à son conseil d’administration autrement entièrement masculin.
Bien que cette loi et les pressions extérieures semblent faire avancer les choses, le pourcentage de nouvelles directrices pour ce semestre – 42 % – est en baisse par rapport au précédent, soit 47 %.
Fait surprenant : certaines entreprises californiennes envisagent de payer l’amende (se situant à partir de 100 000 $) au lieu d’embaucher une femme pour le rôle de directrice, comme le requiert la loi.
Contexte : les femmes sont historiquement sous-représentées aux plus hauts niveaux de l’entreprise. Seulement 5 % des postes de PDG des entreprises listées au S&P 500 sont tenus par des femmes. Et comme les femmes sont de plus en plus nombreuses parmi les diplômés en école de commerce, en sciences sociales et en droit, les postes de direction des entreprises devraient devenir de plus en plus diversifiés. Embaucher plus de femmes parmi les rangs d’une entreprise pourrait également représenter un gain financier. Une étude publiée par Morgan Stanley en août a démontré que les entreprises comptant un plus grand nombre de femmes parmi leurs employés ont, en moyenne, des cours boursiers supérieurs de 2,8 % à ceux des entreprises moins diversifiées.
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