Pour la 3e édition du baromètre de levées de fonds féminines dans la Tech (1), StartHer s’associe avec KPMG. Forbes France dévoile le bilan.
Sur 600 start-up ayant levé des fonds, 70 étaient dirigées par des femmes. Certes, une augmentation de 84 % par rapport à 2015, mais elles représentent à peine plus de 11 % de ces start-up. Dans l’ensemble, la croissance des levées de fonds d’entreprises dirigées par des femmes continue sur sa bonne lancée mais elle ne rattrape pas l’accélération générale des levées de fonds françaises dans la Tech en 2016.
Les femmes lèvent moins d’argent
Le montant levé par des femmes s’élève à 126,6 millions d’euros. C’est une progression de 29 % par rapport à l’année dernière. C’est bien. Mais ce n’est que 7 % du montant total levé en France. Quand on regarde les montants récoltés selon les tours de tables, il existe la même disparité. Pour l’amorçage, les femmes lèvent en moyenne 626 000 € (contre 1 million pour le ticket moyen global). Pour le premier tour, elles réunissent 2,6 millions d’euros (contre 3,8). Au deuxième tour, c’est 4,6 millions d’euros (contre 7,4). À noter qu’au 4ème tour, il n’y a aucune levée de fonds féminine.
L’analyse de StartHer et de KPMG est intéressante. L’essor des entreprises Tech dirigées par des femmes est à associer à l’augmentation du financement participatif dans le capital de ces entreprises. En effet, ce genre de financement s’ouvre à tous les profils d’investisseurs, plus variés, que les acteurs traditionnels qui prêtent plus souvent à leurs semblables.
Les top 3
Première des trois meilleures levées féminines en 2016, Frichti, avec 12 millions d’euros ; Julia Bijaoui fait notamment partie de notre classement des 10 startupeuses food à suivre. Suivent Splio (relation client) avec 11 millions et Afrimarket (transfer d’argent) avec 10 millions. Du côté des investisseurs, Femmes Business Angels fait son entrée en tête du classement. Suivi d’Alsace Capital et la BPI. Deux leçons à en tirer : le sujet de l’équité femmes/hommes porte ses fruits, et des acteurs régionaux montent au créneau.
Répartition sectorielle
En tête des secteurs préférés des dirigeantes de la Tech, Internet. Même si elles sont peu nombreuses en écoles d’ingénieurs, elles se lancent dans ce domaine où il n’y a (presque) pas de barrières technologiques. En électronique & informatique, elles sont passées de 5 % en 2015 à 17 % en 2016 (contre 14 % au global). Cette année, une nouvelle venue fait une entrée plutôt remarquée : la biotech, avec 13 % des levées féminines (contre 7 % de toutes les levées du secteur). Comme l’année dernière, le secteur du logiciel et des services informatiques présente une sous-représentation des femmes, mais un rééquilibrage s’est néanmoins opéré puisque l’écart entre dirigeants et dirigeantes du secteur s’est resserré. Maintenant, il n’y a plus qu’à, comme le dit si bien l’équipe de StartHer : « à vos marques, prêtes, feu, entreprenez ! »
(1) Le baromètre recense les entreprises du secteur technologique (internet, biotechnologies, électronique et informatique, logiciel, matériaux, matières premières, énergie) dirigées ou codirigées par des femmes et ayant levé des fonds auprès de Business Angels ou de Venture Capitalists au cours de l’année 2016.
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