Zéro déforestation, entreprise à l’équilibre carbone en 2020. Chez L’Oréal, le développement durable est un engagement. Entrée en 2012 dans l’entreprise comme chef du développement durable, Alexandra Palt voit son périmètre d’actions s’élargir : en septembre dernier elle a été nommée directrice générale de la responsabilité sociétale et environnementale. Rencontre avec cette juriste de formation, passée par Amnesty International et engagée dans la cause Women4climate.
« Les femmes seront touchées de manière spécifique par le changement climatique et sont plus exposées à ses conséquences. » Elle engage immédiatement la conversation sur le sujet qui l’anime, autour d’un café serré pris dans un hôtel du 6ème arrondissement de Paris. Le sujet, l’impact du changement climatique sur les femmes, pousse Alexandra Palt à s’investir chaque jour un peu plus. Le 18 septembre dernier, L’Oréal, sous l’impulsion de Jean-Paul Agon, PDG du groupe depuis 2011, confiait à Alexandra Palt une direction générale de la responsabilité sociétale et environnementale, poste qu’elle cumule avec le direction générale de la Fondation L’Oréal.
Cette juriste de formation, entrée chez L’Oréal en 2012 comme chef du développement durable, a été contacté par la maire de Paris Anne Hidalgo pour participer à Women4Climate, une initiative lancée en mars 2017 par C40 Cities, un réseau mondial rassemblant 90 villes très engagées en faveur du climat. Alexandra Palt n’a pas souhaité soutenir l’initiative ; elle a tenu à s’y engager en plein. Elle en est persuadée : si le changement climatique « impacte le quotidien des femmes et leur capacité à remplir certaines fonctions comme l’activité agricole ou l’approvisionnement en eau », il est essentiel de les soutenir afin qu’elles puissent jouer un rôle dans le développement de solutions durables. Justement, Women4climate est « un programme de mentoring qui vise à accompagner de jeunes femmes travaillant à des solutions d’adaptation au changement climatique. » L’Oréal a donc rejoint le mouvement mondial en tant que partenaire fondateur et Alexandra Palt accompagnera particulièrement une jeune femme parisienne.
Être utile
Un exemple, parmi tant d’autres, de l’implication de cette autrichienne pour deux causes qui lui tiennent à cœur : le développement durable, et la condition de la femme. Chez L’Oréal, elle est comblée. « Quand je suis arrivée, en 2012, Jean-Paul Agon a indiqué vouloir insuffler une vraie stratégie de développement durable. C’est ainsi que le sujet est devenu en cinq ans un axe majeur de l’entreprise. » Objectif Zéro déforestation annoncé en 2014, objectif équilibre carbone à atteindre en 2020 annoncé lors de la COP21, sourcing des produits…
« Pour être véritablement responsable et sérieuse en matière de développement durable, une entreprise doit s’attaquer au cœur de son business », indique Alexandra Palt qui ne supporterait pas voir son service cantonné à du « green washing ». Le développement durable, c’est tout au long de la chaîne. « Nous travaillons à améliorer le profil environnemental et social de tous nos produits. Cela passe par l’allègement de nos packaging ou l’utilisation de plastique recyclé, l’amélioration de la biodégradabilité de nos shampoings, la réduction de l’empreinte environnementale de nos activités industrielles (CO2, eau, déchets). »
Du concret. Pourtant, avant L’Oréal, Alexandra Palt a travaillé pour Amnesty International et la Halde. « Ce n’était pas une évidence pour moi d’intégrer une grande entreprise », s’amuse encore l’ancienne juriste. « Mais chez L’Oréal, je n’ai jamais eu autant le sentiment d’être à la bonne place pour gérer la conduite du changement. » Derrière la formule toute faite, des actions.
Avec le programme Beauty for a better life, la Fondation compte former aux métiers de la beauté et d’ici à 2020, 10000 personnes en difficulté, telles que des femmes prostituées au Vietnam ou des mères célibataires au Japon. Et ceci grâce aux programmes de sourcing et d’achats solidaires. « Prenons l’exemple de l’argan. Au départ nous n’achetions que l’huile d’argan. » Et puis l’entreprise découvre les vertus exfoliantes des noyaux. « Nous avons augmenté nos achats de matières premières auprès des coopératives, ce qui augmente le revenu des femmes. » En partenariat avec une association locale, le groupe dit proposer aux femmes de son réseau un accès à l’éducation et à la santé. De son côté, L’Oréal a accès à des matières premières de meilleure qualité, exploitées dans de meilleures conditions. Même chose pour l’huile de palme ou le beurre de karité.
Au-delà de ces actions, L’Oréal reste une entreprise centrée sur la beauté. « Notre désir de beauté est un besoin essentiel, qui vient très vite après manger, dormir, avoir un toit sur la tête », ajoute Alexandra Palt. L’Oréal accompagne également des patientes atteintes de cancer dans des actions de bien-être et de beauté, en France, mais aussi à l’étranger. « J’ai vraiment l’impression d’être utile. »
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