Du Chili à la Russie, jusqu’à Sarajevo, en passant par Londres et Paris, des milliers de femmes ont manifesté pour leurs droits. Retour sur les rassemblements à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes.
Hier à Islamabad au Pakistan, des femmes voilées ont manifesté et défilé… un spectacle toujours étonnant dans une société ultra-conservatrice où les femmes sont encore mises à mort sous d’anciens codes « d’honneur ». A l’occasion de la journée du 8 mars, d’autres manifestantes se sont réunies en masse dans le monde entier pour demander l’égalité entre les sexes et dénoncer les violences faites aux femmes. Avec certaines spécificités d’expression et de revendication par pays, comme les masques roses en Italie – coronavirus oblige – ou la performance chorégraphique du collectif chilien féministe Las Tesis dans de nombreux pays d’Amérique latine, ou encore des militantes habillées en violet en Ukraine. Mais toutes ces femmes partageaient derrière leurs banderoles un besoin de s’engager physiquement, même quand elles étaient prises pour cible. Certaines manifestations se sont terminées par des heurts avec des hommes masqués à Bichkek, au Kirghizistan, mais aussi à Paris avec la police.
« Il ne s’agit pas de jeter le vieux monde à la poubelle et de persécuter ses représentants, mais de se parler franchement et de regarder ensemble vers l’avant; il s’agit de dessiner les contours d’une société neuve où les inégalités apparaissent pour ce qu’elles sont: un frein à la créativité, une amputation des forces vives, un renoncement à la diversité, aux richesses que chacun et chacune peuvent apporter », explique Eléonore Sulser dans un éditorial pour journal le Temps, à propos de cette manifestation centenaire devenue le point de convergence de luttes féministes et sociales qui ne sont pas prêtes de s’arrêter. Peu importe l’âge et la situation géographique, les femmes se sentent moins freinées à l’idée d’agir ouvertement pour l’égalité des droits femme-homme. Hier les femmes se sont levées, pour ne pas paraphraser Simone de Beauvoir: « La femme n’est victime d’aucune mystérieuse fatalité : il ne faut pas conclure que ses ovaires la condamnent à vivre éternellement à genoux.» ( Le Deuxième Sexe »).
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