À trois semaines de Noël, il est possible d’envisager dans une optique aussi écologique, économique que bienveillante d’acheter des jouets recyclés. Des associations se mobilisent pour réduire les déchets dans ce secteur industriel, en donnant une seconde vie aux cadeaux de noël.
Alors que la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire va être examinée aujourd’hui, les lettres adressées au Père Noël ont de quoi nous faire frémir avec 100 000 tonnes de jouets en France chaque année dont 7 sur 10 qui seront jetés au bout de huit mois d’utilisation. On estime chaque année que 40 millions* de jouets termineront dans la benne à ordure. Pourtant Noël peut devenir une belle occasion d’éveiller la conscience des enfants – dès le plus jeune âge – en leur parlant du recyclage. Impliquée dans l’économie sociale et solidaire, et de circuit court, l’association « Rejoué » collecte, reconditionne, et revend les joujoux de nos angelots. En employant des personnes qui s’étaient éloignées de l’emploi (personnes en réinsertion, au RSA ou Chômage longue durée), l’association donne une seconde vie à 65 tonnes de jouets qui feront le bonheur de nombreux enfants français parmi les plus modestes, tout en réduisant le gâchis qui découle d’un marché mondial estimé à 89 milliards de dollars.
« Il y a nécessité à donner une seconde vie aux jouets quand on peut le faire, car il y a beaucoup de jouets fabriqués en plastique et en multi-matériaux compliqués à démanteler pour le recyclage » précisait Claire Tournefier, fondatrice de l’association, au micro d’Yves Calvi d’RTL.
D’autres associations caritatives ont emboîté le pas de cette conscience à la fois sociale et écologique avec l’organisation de points de collecte les plus proches de chez vous sur engagement solidaire, ou la possibilité de poster une annonce (Recupe.net, Donnons.org ).
Le principe du « pollueur payeur » appliqué aux jouets
Dans le projet de loi, un amendement sera également examiné sur l’élargissement des filières REP (responsabilité élargie du producteur) aux fabricants de jouets. Autrement dit, le fabricant devra financer une solution de collecte et de recyclage pour les produits qu’il commercialise. Si certaines entreprises dans l’industrie du jouet se préoccupait déjà de l’éco-conception de leurs produits, elles devront désormais prendre en compte leur seconde vie ou leur fin de vie… si l’amendement est adopté.
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