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Mobilité verte : comment préparer l’industrie automobile française à l’innovation durable ?

Source : GettyImages

La décarbonation de la mobilité, souhaitée par le gouvernement d’ici 2050, passe obligatoirement par la refonte du secteur automobile, et plus particulièrement de son industrie. L’usine intelligente fait partie des investissements clés pour répondre aux enjeux environnementaux de la filière. 

La filière automobile est en pleine mutation : les acteurs traditionnels et les entreprises qui entendent jouer un rôle dans la mobilité de demain doivent élaborer des stratégies plus globales et s’appuyer sur l’innovation. D’ailleurs selon Gartner, l’approche de la collaboration fondée sur les données ouvertes et l’Open Source, les écosystèmes globaux et les partenariats technologiques montent en puissance. De ce fait, les compétences numériques sont de plus en plus recherchées et difficiles à trouver. Pour pallier la pénurie de main-d’œuvre qualifiée tout en répondant aux attentes du marché et des clients pour accroître leur efficacité, productivité et durabilité, il est urgent de développer des concepts d’usine intelligente alliant automatisation, numérisation avancée ainsi que de nouvelles approches intelligentes dans l’intralogistique. Ces dernières se présentent sous différentes formes : si certains préfèrent parler d’industrie 4.0, d’autres évoquent « l’usine du futur », voire l’Internet Industriel des Objets (IIoT). Cependant, quel que soit le terme utilisé, l’essentiel est de prendre des mesures dès maintenant en nouant de solides partenariats technologiques et industriels pour maintenir la compétitivité à l’échelle internationale.

 

Le concept ACEP implique des approches à plusieurs niveaux

Pour atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050, le gouvernement français souhaite faire de la mobilité propre un chantier prioritaire, en invitant les citoyens, entreprises et organisations à revoir la façon dont ils se déplacent. Les subventions aux particuliers et les investissements dans les infrastructures font augmenter la demande en ce sens, obligeant les constructeurs à adapter leurs offres.

En ce qui concerne l’automobile, les principales tendances sont réunies sous l’acronyme ACEP (ou CASE) : Autonomes, Connectés, Électriques et Partagés. L’objectif global consiste à mettre en place de nouvelles formes de mobilité reposant sur de nouveaux modèles commerciaux et financiers susceptibles de transformer le mode d’interaction des consommateurs avec leurs véhicules.

Les méthodes de production de l’industrie automobile doivent ainsi évoluer, avec une réflexion portant non seulement sur l’amélioration des processus individuels, mais également sur la création de synergies ou la transformation de processus de production sur l’ensemble de l’industrie automobile. L’accent est mis sur la durabilité, l’agilité et l’efficacité avec sites de production progressivement contrôlés et optimisés par les mégadonnées. La collaboration homme-machine est incontournable au sein des usines intelligentes, et les problématiques de sécurité, de protection des données et d’éthique doivent être abordées. Le développement de concept ACEP débouche également sur la mise en place d’un système de gestion décentralisé. D’autre part, on assiste à une plus grande corrélation des connaissances sur les produits, les données sur les parties prenantes et de la prise de décision.

 

Les défis actuels de l’usine intelligente

Les sites de production évoluent en suivant les méthodes de production. Dans le cadre de développement de concept ACEP, il est ainsi essentiel d’améliorer la flexibilité des usines, mais aussi de remettre les clients, la résilience des chaînes d’approvisionnement, la rapidité des opérations, la productivité et la durabilité au cœur des processus. Les chaînes de fabrication et d’approvisionnement E2E (de bout en bout) permettent d’identifier plus rapidement les préférences des clients : il devient ainsi possible d’accélérer l’adaptation des opérations de fabrication dans les lignes de production modulaires pour encore plus de personnalisation selon les besoins des fabricants.

La fiabilité des chaînes d’approvisionnement constitue un avantage concurrentiel. Pour ce faire, il est nécessaire de régionaliser, mais également de disposer d’écosystèmes d’approvisionnement reconfigurables et en réseau. La vitesse et la productivité passent non seulement par des investissements dans l’automatisation à grande échelle, mais également par l’humain avec le recrutement, la formation et la requalification des collaborateurs.

Dernier point, mais non des moindres : l’éco-efficacité devient une priorité pour garantir un avantage concurrentiel tout en assurant la conformité dans un contexte réglementaire de plus en plus complexe. Les stratégies d’usines intelligentes visent à atteindre tous ces objectifs de manière aussi rentable et efficace que possible. À cet effet, les technologies numériques constituent la principale condition préalable, car elles sont les seules à rendre les installations de production en usine véritablement « intelligentes ». Ces derniers sont essentiels pour assurer la durabilité de l’ensemble de l’industrie automobile, et répondre ainsi aux enjeux de neutralité carbone à l’échelle nationale.

 

Tribune rédigée par Olivier Jacquot, Marketing Manager, Omron France

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