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Les émissions mondiales de carbone ont atteint un nouveau record en 2023, selon une étude

émissions de carbone
Source : Pixabay

Selon une étude récente, les émissions mondiales de carbone atteindront un nouveau record en 2023, même si les États-Unis et l’Union européenne (UE) réduisent leurs émissions de combustibles fossiles.

 

Selon une étude publiée par Global Carbon Budget, les émissions mondiales de carbone provenant des combustibles fossiles devraient s’élever cette année à 36,8 milliards de tonnes, soit une augmentation de 1,1 % par rapport à 2022.

Le rapport, compilé par une équipe internationale de chercheurs en climatologie issus de plus de 90 universités, indique que le temps presse pour éviter les pires conséquences du changement climatique.

Cette augmentation globale survient pourtant après une réduction importante des émissions de l’UE (-7,4 %) et des États-Unis (-3 %). Toutefois, les émissions de l’Inde devraient augmenter de 8,2 % et celles de la Chine de 4 %.

Selon le Global Carbon Budget, les niveaux d’émissions ont largement plafonné au cours des dix dernières années. Le monde n’a pas connu d’augmentation significative par rapport à 2022, année au cours de laquelle les émissions ont également augmenté de 1 %. Toutefois, les experts estiment que cette stabilisation ne suffira pas à garantir que les émissions ne dépassent pas le seuil de 1,5 °C, après quoi la Terre subira des dommages irréversibles dus au changement climatique. Le Global Carbon Budget estime aujourd’hui qu’il y a 50 % de chances que la planète dépasse le seuil de 1,5 °C dans sept ans seulement.

Le professeur Corinne Le Quéré, de l’école des sciences de l’environnement de l’université d’East Anglia, a déclaré que les changements annuels n’étaient « ni assez profonds ni assez répandus » pour freiner le changement climatique. « Tous les pays doivent décarboniser leurs économies plus rapidement qu’ils ne le font actuellement afin d’éviter les impacts les plus graves du changement climatique », a affirmé Corrine Le Quéré.

L’étude a été publiée alors que la conférence annuelle des Nations Unies sur le climat, la COP28, se tient aux Émirats arabes unis. Le président délégué de la COP28, Sultan Al Jaber, PDG des compagnies pétrolières et d’énergies alternatives des Émirats arabes unis, a fait l’objet de vives critiques depuis le début de la conférence. La semaine dernière, des fuites de notes de service ont semblé montrer que Sultan Al Jaber utilisait la conférence pour conclure davantage de contrats dans le domaine du pétrole et du gaz naturel. Dimanche, les propos tenus par Sultan Al Jaber lors d’un sommet SHE Changes Climate le 21 novembre ont suscité de nouvelles critiques. « Il n’y a pas de données scientifiques, ou de scénario, qui disent que l’élimination progressive des combustibles fossiles permettra d’atteindre 1,5 °C », a déclaré le patron de la compagnie nationale pétrolière émiratie. Les convictions du président de la COP28 semblent être en contradiction directe avec la position déclarée des Nations Unies sur le respect de ce seuil. « La science est claire : la limite de 1,5 °C n’est possible que si nous cessons de brûler tous les combustibles fossiles », a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un discours prononcé lors de la COP28. « Il ne s’agit ni de réduire ni d’atténuer, mais d’arrêter progressivement. »

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Zachary Folk

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