En France et dans le monde, l’effort est de mise pour concilier économie et environnement. Voici les cinq initiatives écologiques de la semaine.
GOUVERNANCE Les ministres européens de l’Environnement valident la réforme du marché carbone
Les ministres européens de l’Environnement se sont mis d’accord sur la réforme du marché européen carbone et la suppression progressive des quotas gratuits. Ils valident la création d’une taxe carbone aux frontières et d’un fonds social pour le climat. Il était environ deux heures du matin, ce mercredi 29 juin, à Luxembourg, lorsqu’est tombé l’accord entre les ministres européens de l’Environnement sur les cinq textes du paquet climat « Fit-for-55 », qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne de 55 % d’ici à 2030. Après le Parlement européen, le 22 juin, les ministres ont voté la réforme du marché carbone européen (dit ETS, pour Emissions Trading System). Les États se sont entendus sur la suppression progressive, entre 2026 et 2035, des quotas d’émissions gratuits, accordés aux industriels dans les secteurs ETS couverts par le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM ou MACF).
BIODIVERSITÉ Avec plus de 900 loups, les organisations agricoles réclament des tirs de défense supplémentaires
La population de loups s’élève à 921 spécimens, selon la dernière estimation de l’Office français de la biodiversité. Les syndicats agricoles réclament un prélèvement de 300 loups tandis que les associations naturalistes soulignent la baisse des attaques. Neuf-cent-vingt-et-un. Telle est l’estimation de la population de loups en France communiquée, le 27 juin, par le préfet coordonnateur du plan national loup. En sortie d’hiver 2019, l’effectif était estimé à 530 spécimens. Soit une progression de près de 74 % en trois ans. Ces éléments confirment la dynamique démographique favorable de l’espèce lupine observée depuis dix ans. Elle s’accompagne d’un taux de survie de l’espèce satisfaisant et d’une hausse de la reproduction.
RISQUES En Europe, 10 % des cancers ont des origines environnementales
Selon une nouvelle analyse de l’Agence européenne de l’environnement (AEE), l’exposition à la pollution en Europe cause 10 % des cancers déclarés. Pour la première fois, l’AEE a étudié les liens entre cancer et environnement, en passant en revue les données scientifiques les plus récentes sur la pollution atmosphérique, le radon, les rayonnements ultraviolets, la fumée de tabac ambiante et les substances chimiques. Et pour certaines pollutions, l’AEE leur attribue un rôle. Ainsi, la pollution de l’air (tant intérieure qu’atmosphérique) est liée à environ 1 % des cas de cancer en Europe et provoque environ 2 % des décès dus au cancer. L’exposition au radon à l’intérieur des bâtiments est liée à près de 2 % des cas de cancer et à un cas de cancer du poumon sur dix en Europe. Tandis que les rayonnements ultraviolets naturels pourraient être responsables de près de 4 % des cas.
BIODIVERSITÉ Les projections inquiétantes sur la biodiversité en Nouvelle-Aquitaine
Les sentinelles du climat, programme rassemblant divers acteurs locaux, ont dressé un constat amer sur de nombreuses espèces de la région. Le réchauffement climatique impactera irrémédiablement l’équilibre naturel néoaquitain. Végétaux, papillons ou encore lézards… Tout un cortège d’espèces animales et végétales ont été observées lors d’une étude d’ampleur portant sur les futurs effets du changement climatique dans le sud-ouest de la France. Baptisé « Les Sentinelles du climat », ce programme de recherche est mené par un collectif d’associations et de laboratoires spécialisés dans l’étude des milieux naturels régionaux et coordonné par l’association Cistude Nature.
ÉNERGIE Le Conseil relève les objectifs de l’UE en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique
Le Conseil européen valide l’approche ambitieuse proposée par la Commission en juillet 2021, dans le cadre du paquet Fit-for-55, en faveur de l’efficacité énergétique, de la sobriété et du développement des ENR. Pousser un cran plus loin les plans européens pour réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de l’Union en 2030 : c’est bien ce qu’ont validé les ministres de l’Union, lundi 27 juin, via leurs orientations générales pour le paquet « Fit-for-55 ». À l’issue de discussions « soutenues » sur les propositions de la Commission, pour concilier la faisabilité des mesures et le maintien « d’un très haut niveau d’ambition », selon les termes d’Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique, le Conseil a accepté de relever à 40 % au lieu de 32 %, la part d’énergies renouvelables (ENR) dans le bouquet énergétique global des pays, en 2030.
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