Caesar Entertainment Corp. souhaite réduire ces émissions de CO2 tout en devenant un exemple pour les grandes multinationales. Pour ce faire, la société s’est engagée à réaliser certains objectifs « reposant sur la science » pour répondre à l’accord de la COP 21.
On considère qu’un objectif s’appuie sur la science lorsqu’une entreprise se fixe un objectif personnel qui obéit aux dernières découvertes scientifiques ; afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius par rapport à l’ère préindustrielle. Près de 400 entreprises utilisent de telles normes pour définir leurs objectifs en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Cependant, Caesar fait partie des 103 entreprises dont les objectifs ont été officiellement validés. Celles-ci font toutes partie du programme Science Based Targets, une collaboration entre le Carbon Disclosure Project (CDP), le Global Compact de l’ONU, l’Institut des ressources mondiales (WRI) et WWF (World Wildlife Fund).
« Nous pensons que le changement climatique est bien réel, et qu’une augmentation des températures de seulement deux degrés pourrait engendrer de graves problèmes pour l’humanité », explique Eric Dominguez, responsable de l’ingénierie et de la durabilité pour Caesar Entertainment. « Nous suivons de près ce que nous pouvons faire pour réduire notre empreinte carbone, et si tout le monde en faisait autant, le monde irait mieux. Nous voulons que les grandes multinationales fassent encore plus d’efforts ».
Caesar Entertainment (Caesar Palace n’est qu’une des 47 propriétés de la société) mesure son empreinte carbone en analysant ses processus internes : en améliorant le rendement des éclairages intérieurs ou celui des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation par exemple. L’entreprise sélectionne également ses sources d’énergie électrique, et elle investit dans des usines solaires. Pour finir, elle tente également de convaincre ses fournisseurs de surveiller eux aussi leur empreinte carbone.
Mesurer ses propres rendements et sélectionner ses sources d’énergie, ce sont des actions plutôt directes. L’entreprise recueille et conserve ces données, puis une tierce partie les vérifie. Ces nombres sont ensuite convertis en équivalent carbone. Réussir à embarquer ses fournisseurs dans cette aventure est un exploit, mais il est indispensable de savoir lesquels sont prêts à sauter le pas, et lesquels sont encore trop réticents pour l’instant.
Les entreprises se fixent des objectifs environnementaux puisqu’elles sont dans l’obligation de répondre à des normes ou satisfaire les attentes des actionnaires. En effet, les activistes, les régulateurs et les investisseurs s’unissent pour que les entreprises répondent à de nouvelles normes. En créant de la bienveillance au sein des communautés où elles opèrent, les entreprises fabriquent une image de marque.
Maintenant, le défi est de faire la part des choses entre l’effet de mode et l’espoir. « Un programme durable aura un impact sur différentes composantes, notamment au niveau financier « , explique Eric Dominguez. « C’est une bonne occasion pour faire des économies et faire ce qu’il faut pour la planète. Ce n’est pas quelque chose que nos clients réclament, mais ils apprécient de savoir que nous faisons des efforts à ce niveau.«
Les objectifs
Fin 2017, Caesar avait réduit ses émissions de CO2 de 23 % par rapport à 2011. Son objectif étant de réduire le total de ses émissions de 30 % avant 2025 et de 95 % avant 2050, avec l’année 2011 pour référence. Elle prévoit aussi de convertir 60 % de ses fournisseurs, afin qu’ils atteignent leurs propres objectifs avant 2023.
La durabilité est de plus en plus ancrée dans la culture des entreprises et cette évolution devrait se poursuivre indépendamment des politiques publiques. Cette notion est déjà très présente sur le marché. Elle doit répondre aux besoins des employés, des consommateurs et des communautés éco-responsables. Plusieurs centaines d’entreprises se sont déjà engagées à respecter des normes qui reposent sur des faits scientifiques, notamment Xerox Corp., Wal-Mart, General Mills et Kellogg.
Le point commun de toutes ces entreprises est que le moteur de cet engagement provient principalement du marché et de l’éventuel impact sur le chiffre d’affaires. Les autorités fédérales n’ont aucun pouvoir d’influencer ces stratégies. En effet, une myriade de gouverneurs, de maires, d’entreprises, d’investisseurs et d’universités américains ont l’intention de répondre aux normes créées par l’accord de Paris sur le climat.
Ce mouvement s’étend à près de la moitié des entreprises présentes dans le classement Fortune 500. Elles ont défini des objectifs afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, d’améliorer leurs rendements énergétiques et d’augmenter la part d’énergies renouvelables dans leurs sources d’énergie, selon le rapport Power Forward 3.0. Alors que le coût des technologies et des carburants décroît, les entreprises font tout leur possible pour en faire davantage.
Les données du CDP, en réalité, montrent que plus de 850 entreprises ont l’intention de fixer des seuils se basant sur la science au cours des deux années à venir.
« Il est nécessaire pour nous de prendre appui sur des faits scientifiques pour atteindre nos objectifs » explique Eric Dominguez. » Ils ne sont pas faciles à réaliser. Caesar a ses programmes, et chaque entreprise à le sien. Notre programme est très bénéfique pour nos membres et c’est bon pour la planète. »
La poursuite des réductions des émissions de CO2 des entreprises américaines est cruciale, surtout dans un contexte politique aussi chargé. Et bien que les motivations puissent varier, les entreprises veulent améliorer leurs réputation auprès des actionnaires et essayer de trouver une solution au réchauffement climatique. Le pouvoir du marché libre et les capitaines d’industrie qui suivent ces dynamiques seront les meilleurs ennemies du changement climatique.
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