Cet été, pas moins de cent festivals majeurs vont réunir plus de 7.200.000 festivaliers, soit plus d’1 français sur 10. Souvent accusés de polluer les espaces verts, ils sont dans le collimateur des associations environnementales. Mais les festivals sont loin d’être les seuls de la filière événementielle à devoir reconsidérer leurs organisations. Récemment, la Fashion Week en Suède a été annulée pour dénoncer la pollution textile, le Festival de Cannes a été pointé du doigt pour ses immenses gâchis (kilos de nourriture jetés, yachts énergivores, atterrissages incessants de jets et d’hélicoptères, berlines transportant les stars sur quelques mètres…).
Notre métier de l’événement est une formidable machine à créer des émotions et à rassembler des humains, des communautés, des populations de toutes sortes à venir partager des expériences inoubliables au nom d’une marque, d’une cause, d’un mouvement, d’un plaisir, d’un art, d’un sport, d’un pays, d’un continent ou de notre planète.
Mais les enjeux environnementaux aujourd’hui pèsent lourd sur la filière événementielle qui, bien consciente de l’urgence de la situation, a choisi de s’engager encore plus en intégrant la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) dans son approche, ses problématiques et celles de ses clients.
Force est de constater que ce sujet de la RSE monte en puissance et doit continuer à être poussé au cœur de notre filière, de nos entreprises, de nos stratégies, réflexions et mode de conception et d’actions sous peine de payer le prix fort dans quelques temps. Même si certains sujets RSE sont depuis longtemps déjà pris en compte avec certains sous-traitants, la filière événementielle doit désormais aller plus loin par conviction tout autant que par pragmatisme… Il faut compenser l’impact carbone en maîtrisant les consommations d’énergies, aller vers le zéro déchet et généraliser le volet social et sociétal : sécurité des personnes, intégration des sujets de handicap sur les événements etc…
Améliorer l’accessibilité des événements, réutiliser les matériaux, trier les déchets, lutter contre le gaspillage alimentaire … autant d’actions à généraliser sans plus attendre.
Pour y parvenir, la norme internationale ISO 20121* vient d’être choisie à l’unanimité par les agences de communication événementielle de l’association LEVENEMENT.
En effet, les 65 agences de l’Association souhaitent désormais s’engager dans une démarche de Certification ISO 20121.
Le choix de la norme ISO 20121, n’est pas anodin. C’est avant tout une norme de management responsable des événements et c’est la norme que l’ensemble de notre écosystème a ou est en train d’adopter (lieux, traiteurs, prestataires techniques, festivals, Grands Evénements, …).
Cet engagement solidaire de notre filière est un marqueur très fort de notre prise de responsabilité individuelle et collective pour continuer à développer des événements désirables… mais aussi désormais durables.
* Reconnue internationalement, la norme ISO 20121 définit un cadre et un ensemble de procédures visant à identifier les enjeux de développement durable qui concernent l’activité événementielle. Sur 198 certifiés à travers le monde (agences, prestataires, organisateurs en tous genres…), 163 sont en Europe et 63 en France.
Tribune de Christophe Cousin, Administrateur de LEVENEMENT,
l’association française des agences de communication événementielle
et Président de l’agence WIN-WIN
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits