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La COP27 se termine par un accord sur la création d’un fonds pour les catastrophes climatiques destiné aux pays les plus pauvres

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Inondations en Thaïlande. Getty Images

La conférence des Nations unies sur le changement climatique qui s’est tenue à Charm el Cheikh, en Égypte, et à laquelle ont participé les dirigeants de près de 200 pays, s’est achevée dimanche par un accord sur la création d’un fonds destiné à aider les pays les plus pauvres à faire face aux catastrophes climatiques imputées à des décennies d’émissions incontrôlées de carbone par les pays riches.

 

Faits marquants

  • L’accord historique sur le fonds « pertes et dommages », que les partisans décrivent comme un acte de « justice climatique », intervient après que les nations industrielles développées ont été critiquées pendant des années pour leur rôle dans l’augmentation des températures mondiales, dont l’impact est ressenti de manière plus aiguë par les nations plus pauvres et plus vulnérables.
  • Le fonds permettra aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, comme les petites îles, d’être indemnisés en cas de catastrophes climatiques telles que les inondations, les tempêtes, les vagues de chaleur et les sécheresses.
  • Après s’être opposés aux appels antérieurs en faveur d’un tel fonds, les États-Unis et les pays européens se sont finalement mis d’accord sur un fonds pour les « pertes et dommages », à condition que la Chine contribue à ce fonds et ne puisse pas recevoir d’argent, selon le New York Times.
  • Les détails exacts du fonctionnement du fonds doivent encore être déterminés, mais les participants à la conférence sur le climat ont convenu de mettre en place un « comité de transition » chargé de recommander la manière dont il devrait être financé et mis en œuvre.
  • Outre l’accord sur le financement, peu de progrès ont été réalisés sur la question des émissions. Le texte de l’accord fait même référence au gaz naturel en tant qu’énergie « à faibles émissions », ce qui a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que le groupe ait approuvé l’utilisation d’un combustible fossile émetteur de carbone que plusieurs nations s’efforcent de réduire.
  • L’accord final conserve toutefois l’objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius.

 

Citation clé

La ministre pakistanaise de l’environnement et du changement climatique, Sherry Rehman, s’exprimant au nom du groupe des pays en développement G77, a déclaré : « La création d’un fonds pour les pertes et dommages n’est pas de la charité. Il s’agit d’un acompte sur notre avenir commun. C’est un acompte sur la justice climatique ». Sur Twitter, elle a ensuite ajouté : « Cette annonce offre un espoir aux communautés vulnérables du monde entier qui luttent pour leur survie face au changement climatique. Et donne une certaine crédibilité au processus de la COP ». Le Pakistan a été victime de l’une des pires catastrophes climatiques de l’année, puisque de graves inondations dans le sud du pays ont fait au moins 1 717 morts et ont impacté environ 33 millions de personnes, dont 16 millions d’enfants.

 

Critique principale

Dans un discours prononcé lors de la session de clôture à Charm el Cheikh, Alok Sharma, le législateur britannique et ancien ministre qui a présidé la conférence COP26 à Glasgow l’année dernière, a critiqué l’avertissement de l’accord final. Il a averti qu’il revenait sur l’accord de l’année dernière, en déclarant : « Nous nous sommes joints à de nombreuses parties pour proposer un certain nombre de mesures qui auraient contribué à faire plafonner les émissions avant 2025, comme cela est jugé nécessaire par la communauté scientifique. Pas dans ce texte. Un suivi clair de la réduction progressive du charbon. Pas dans ce texte. Un engagement clair à éliminer progressivement tous les combustibles fossiles. Pas dans ce texte. Et le texte sur l’énergie a été affaibli dans les dernières minutes ». Il a ajouté : « À Glasgow, j’ai affirmé que l’ambition de 1,5 degré était faible. Malheureusement, c’est encore pire maintenant ».

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

<<< À lire également : COP27 : Éviter la catastrophe climatique grâce à la collaboration du secteur privé >>>

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