A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, Refinitiv, fournisseur de données et d’infrastructures sur les marchés financiers, a publié une étude basée sur ses données Environnementales, Sociales et Gouvernementales (ESG) afin de comprendre ce que font les entreprises pour réduire leur impact sur l’environnement. Les entreprises françaises se distinguent.
L’intérêt croissant des investisseurs pour les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), soit la nouvelle RSE, et l’évolution de la réglementation autour de la finance responsable montrent que les gestionnaires de fonds ont plus que jamais besoin de données et d’analyses pour intégrer la durabilité dans leur stratégie d’investissement. Refinitiv met en exergue certains domaines les plus éclairants pour les investisseurs lorsqu’ils doivent décider entre industries et pays dans la construction de leur portefeuille durable.
Le thème de la journée mondiale de l’environnement cette année #BeatAirPollution, l’étude que vient de faire paraître Refinitiv sur les critères ESG, se concentre en premier lieu sur les émissions de CO2 afin d’identifier quelles entreprises, quelles industries et quels pays sont les mieux positionnés pour une économie à faible émission de carbone sur l’environnement.
L’automobile, secteur le plus engagé dans la réduction des émissions
A l’échelle mondiale, l’étude révèle que 63% des entreprises ont une politique en matière de réduction des émissions de CO2 (hausse de 56% en 5 ans) ; cependant seulement 35% des entreprises ont des objectifs précis de réduction de leurs émissions.
78% des entreprises ont des politiques de réduction de leurs ressources, mais seulement 30% des entreprises se fixent de réels objectifs et 26% font les deux.
Sur les 5 dernières années, le nombre d’entreprise menant une politique d’économie en eau a augmenté de 25% et le nombre d’entreprise se fixant des objectifs a augmenté de 34%.
Autre fait remarquable, le top 5 des industries avec le plus d’entreprises engagées dans la réduction des émissions sont l’automobile, la distribution alimentaire, la santé, les services télécoms et la Chimie.
La France en (très) bon élève
De son côté, l’Hexagone fait bonne figure. Même très bonne figure. 97% des entreprises françaises ont une politique de réduction des émissions de CO2, ce qui leur attribue le meilleur score.
La France est surtout la mieux placée au monde en volume de CO2 produit par million de dollar de chiffre d’affaires avec une moyenne de 148 tonnes. Deux autres pays de l’UE (Royaume-Uni et Allemagne) figurent dans la liste des cinq pays les moins polluants sur la base de CO2 /chiffre d’affaires et aucun pays ne figure dans la liste des cinq plus polluants. Une autre chose à noter est que Hong Kong a produit plus du double du montant de CO2 / chiffre d’affaires par rapport au pays polluant juste avant lui dans la liste et 17 fois plus que le pays le moins polluant, la France.
69% des entreprises françaises publient des informations concernant leur impact sur la biodiversité et 34% d’entre elles ont des objectifs d’économie en eau.
La France se place au 3ème rang dans le recyclage des déchets avec un taux moyen de 62%. Dans ce domaine, les entreprises les plus performantes sont réparties dans le monde entier, mais les pays asiatiques et européens ouvrent la voie – une déclaration étayée par notre vision régionale des données. Le taux moyen de recyclage d’une entreprise est de 63%, mais seules 29% en font état, ce qui pose la question de savoir si celles qui ne divulguent pas cette information insistent autant sur ce sujet que sur leurs objectifs et politiques en matière d’émissions.
Les pays les plus performants en matière de gestion de l’eau sont répartis sur le globe. Cependant, la France, l’Afrique du Sud, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont le pourcentage le plus élevé d’entreprises déclarant des objectifs d’économie en eau, ce qui n’est pas surprenant en raison de la directive européenne.Bien que cela ne figure pas dans le tableau ci-dessus pour les principaux pays déclarants en 2017, il est intéressant de noter que près du quart des sociétés indiennes publient actuellement des objectifs d’économie en eau. L’utilisation rationnelle de l’eau gagne en popularité en Inde, alors que le sujet de la gestion de l’eau est un problème politique majeur.
Concernant la biodiversité, les entreprises échouent encore une fois dans l’élaboration de politiques visant à limiter leur impact sur la faune et la flore. En dehors de la France (à 69%) qui montre son engagement, tous les autres pays déclarent moins de 40%. Les entreprises doivent se concentrer sur l’élaboration de politiques en matière de biodiversité alors que les forêts tropicales rétrécissent, que les calottes glaciaires fondent et que le développement urbain explose.
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