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Énergie Mondiale : Les Prévisions Qui Inquiètent Les Industriels

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Les prévisions des principales entreprises, mises en évidence dans le rapport GEO, indiquent qu’en dépit de la croissance démographique, la consommation mondiale d’énergie primaire diminuera considérablement au cours des 25 prochaines années, par rapport aux dernières décennies.

Energie mondiale : quelles perspectives d’ici 2040 ? L’institut de recherche à but non lucratif Resources for the Future (RFF) tente de répondre à ces questions dans son rapport annuel Global Energy Outlook (GEO) publié le 1er juillet. L’étude apporte de nouveaux éléments de réflexion : elle compile les prévisions d’entreprises, d’organismes gouvernementaux, d’organisations expertes (telles que la Energy Information Administration, BP, Exon, ou encore l’Agence internationale de l’énergie) et d’autres acteurs afin d’obtenir une prévision globale en matière d’énergie d’ici 2040. Cette approche fusionnelle est toute nouvelle dans le domaine des sciences sociales.

Les prévisions des principales entreprises, mises en évidence dans le rapport GEO, indiquent qu’en dépit de la croissance démographique, la consommation mondiale d’énergie primaire diminuera considérablement au cours des 25 prochaines années, par rapport aux dernières décennies. Entre 1990 et 2015, la consommation mondiale d’énergie a grimpé de 190 billiards Btu à 550 billiards Btu. Selon les prévisions, la consommation devrait augmenter de seulement 30 à 80 billiards Btu au cours des 20 prochaines années, et pourraient même diminuer de 4 billiards Btu dans certaines régions.

Selon le rapport GEO, le pétrole restera la source d’énergie la plus prolifique, même si nous modifions drastiquement nos habitudes d’ici 2040. Les prévisions se divisent pour déterminer quelle source d’énergie connaîtra la croissance la plus rapide pendant ce laps de temps, avec 50 % des pronostics pour le gaz naturel et 50 % pour les énergies renouvelables.

Les grands noms de l’énergie ont des perspectives différentes sur la consommation mondiale d’énergie primaire d’ici 2040. Dans le cadre de cette étude, les scénarios envisageant l’absence de nouvelles politiques mondiales sont intitulés « scénarios de référence ». Les prévisions incluent également des « scénarios évolutifs », où de nouvelles mesures et technologies se développent en fonction des tendances récentes, et des « scénarios ambitieux », censés refléter les évolutions des politiques et du marché entraînant une augmentation moyenne de la température mondiale de 2 °C sur cette période.

Si les scénarios de prévision actuels de l’Agence internationale de l’énergie tablent sur une consommation de 767 billiards Btu à son plus haut en 2040, les scénarios évolutifs et les scénarios ambitieux prévoient un ralentissement de la croissance de la consommation d’énergie mondiale avant 2040.

Dans les prévisions du rapport GEO, le charbon perd des parts de marché, alors que les énergies renouvelables (en particulier l’éolien et le solaire) font toujours l’objet d’une croissance, pour représenter 16 à 17 % du mix énergétique, contre 14 % en 2015. Selon les scénarios ambitieux, les énergies renouvelables deviennent même la principale source d’énergie primaire, détrônant le pétrole pour atteindre 31 % du mix énergétique en 2040. Les choses sont en train de changer, pourtant la plupart des prévisions ne mentionnent pas de véritable transition entre les combustibles à base de carbone et les énergies renouvelables.

Les combustibles fossiles, qui représentaient 82 % de l’énergie primaire mondiale en 2015, sont crédités dans les scénarios évolutifs de 74 à 79 % du mix énergétique en 2040. Dans les scénarios ambitieux, les combustibles fossiles chutent même à 60 %. C’est la raison pour laquelle la plupart des prévisions envisagent un nouveau mix énergétique, plutôt qu’une véritable transition.

Les préoccupations relatives aux émissions, la croissance économique, la demande, le commerce… Tous ces éléments participent à la difficulté des décisions pour les gouvernements nationaux et les fournisseurs d’électricité. Pourtant, ce sont bien ces choix qui permettront de définir le paysage futur de l’énergie mondiale. Le rapport GEO offre en effet une compilation cohérente de toutes les prévisions disponibles et nous offre le meilleur aperçu possible sur cet horizon énergétique.

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