Dans une société où le digital est omniprésent, comment les villes peuvent-elles en faire un atout dans leur impact environnemental ? Comment investir dans des projets porteurs de valeur ? Donner à l’environnement une place centrale peut donner du sens à une stratégie digitale et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et à la réduction des coûts, pour les entreprises comme pour les collectivités.
Optimisation de la collecte des déchets, accroissement de l’efficacité du tri, performance énergétique des stations d’épuration, préservation des ressources en eau… Nombre de collectivités misent aujourd’hui sur la valorisation des données pour créer des villes à la fois moins énergivores, plus propres et plus proche des citoyens.
La technologie au service de l’environnement
Depuis la loi Grenelle 2, les collectivités de plus de 50.000 habitants et les établissements publics de plus de 250 personnes ont l’obligation de mesurer leur impact sur le climat, via un bilan de gaz à effet de serre. Les collectivités chargées de réaliser un plan climat air énergie territorial (PCAET) doivent également réaliser un bilan préalable quantifiant les émissions de gaz à effet de serre. Ces exercices doivent être réalisés à l’échelle du territoire et des compétences. Autrement dit, ces bilans portent sur les émissions générées par le fonctionnement des activités et services de la collectivité, et par la mise en œuvre de leurs compétences. La plupart des collectivités choisissent de s’en tenir à l’obligation stricte : calculer l’empreinte des émissions directes (énergie consommée directement pour le chauffage et les transports) et les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité ou de chaleur. La prise en compte des autres émissions indirectes est facultative mais recommandée par la réglementation. De fait, très peu choisissent d’élargir leur évaluation à ce périmètre.
Alors qu’il faudrait aujourd’hui 1,7 planète pour satisfaire les besoins de l’humanité sans mettre en péril ceux des générations suivantes, préserver les ressources et progresser en matière d’économie circulaire est un enjeu majeur. Pour ce faire, accroître les performances du recyclage et assurer un débouché aux matières premières recyclées est un défi de premier ordre. Les nouvelles technologies appliquées à la collecte des déchets sont une opportunité pour trouver de nouvelles réponses aux défis environnementaux associés, de la diminution de la consommation des véhicules à la réduction des nuisances olfactives et visuelles. C’est dans cette optique par exemple que Veolia mobilise ses technologies d’hypervision. En collectant et en rassemblant des données issues du terrain, à partir d’objets connectés, et en alliant le potentiel du digital à l’expertise humaine, il est possible de produire de nouvelles analyses pour améliorer concrètement les opérations sur le terrain.
Réduire l’impact environnemental négatif des bâtiments
De plus en plus d’entreprises et collectivités s’attellent, aujourd’hui, à réduire leur impact environnemental et par la même occasion à effectuer des gains financiers. C’est le cas par exemple de Rueil Malmaison, Gennevilliers, Clamart ou de la Métropole de Rouen qui ont pu optimiser énergétiquement leurs infrastructures pour obtenir des gains énergétiques supérieurs à 15%. Pour cela, elles ont notamment pu compter sur la solution de Kipsum, start-up d’optimisation énergétique des bâtiments qui répond aux grands enjeux de la société actuelle : réduction de l’empreinte environnementale et digitalisation de celle-ci. Créée en 2018, la start-up conçoit et installe chez ses clients un ensemble de capteurs qui leur permettent après envoi des données sur le Cloud de reproduire et générer un modèle multiphysique du bâtiment, de son système de chauffage et de ses occupants pour ensuite réaliser des préconisations d’optimisations. La start-up made in France collabore aujourd’hui avec de nombreux clients privés comme Renault et à récemment été mise à l’honneur au CES à Las Vegas.
« Nous utilisons le Cloud pour remonter l’ensemble des mesures que nous effectuons dans les bâtiments que nous optimisons. La sécurisation et la confidentialité sont des éléments clefs pour nous et nos clients. Le bénéfice est de ne pas avoir à gérer d’infrastructure réseau et d’être facilement adaptable en capacité de stockage ou en vitesse de téléchargement suivant les besoins et le nombre de clients », explique Philippe Chevalier, Directeur Général et co-fondateur de Kipsum. Chauffage, processus de diffusion et de distribution de la chaleur, qualité intrinsèque du bâtiment et habitudes des occupants, … Comment réduire l’impact environnemental négatif des bâtiments ? Une solution reposant sur de l’intelligence artificielle qui tient compte de ces quatre éléments, afin de permettre aux gestionnaires d’atteindre leurs objectifs d’optimisation énergétique.
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