Un nouvel espace de 2 000 m2 ouvre ses portes à Paris pour héberger sous le même toit toutes les parties prenantes à la transition écologique et sociale de l’économie. Forbes France a pu assister à son inauguration le 17 octobre dernier.
Un article issu du numéro 29 – hiver 2024, de Forbes France
« Nous avons baptisé ce projet Climate House en référence à l’étymologie du mot “écologie”, qui en grec assemble oîkos, l’habitat, et lógos, le discours. Cela signifie donc “la science de l’habitat” », explique en introduction Lucie Basch, la cofondatrice de Too good to go. Devant elle se trouve un parterre bondé d’entrepreneurs, de journalistes ou d’investisseurs venus dans le quartier du Sentier, à Paris, pour découvrir la Climate House. En parallèle de son activité de lutte contre le gaspillage chez Too good to go, Lucie Basch préside ce nouveau projet en lien avec plus de 80 entrepreneurs actionnaires de renom qui ont décidé de mettre leurs ressources, leurs convictions et leur réseau à contribution. Codirigé par Maïka Nuti (13 ans d’expérience chez L’Oréal) et Henri-François Martin (passé chez Veepee et Payfit), le collectif, à parité, compte parmi ses membres Féris Barkat (Banlieues Climat), Maud Caillaux (Green-Got), Mamadou Dembele (Impact Story), Alizée Lozac’hmeur (Makesense), Claire Bretton (Underdog), et Marc Batty (Fermes en vie).
L’entreprise, un puissant levier d’impact
Située au 39 rue du Caire, dans le 2e arrondissement de Paris, la maison rassemble les architectes de l’économie de demain, des grandes aux petites entreprises mais aussi des scientifiques, des activistes, des fonds d’investissement et des associations, telles que la Convention des entreprises pour le climat, Sista, Makesense, l’Institut des futurs souhaitables, Omie, The Conduit London, Mouvement Impact France, Université Paris Saclay, Wind, LCL et bien d’autres. « Pour réussir la transition climatique et sociale, je suis convaincue que l’entreprise est un puissant levier d’impact, assure Lucie Basch. En œuvrant ensemble, nous pouvons mettre un réel coup d’accélérateur à la transformation de notre économie. C’est toute la raison d’être de la Climate House : un ensemble pour repenser nos modèles, partager les bonnes pratiques et innover collectivement face au plus grand défi de notre époque. »
Cette communauté se donne pour mission de construire des solutions pour les entreprises autour de six thématiques : Biodiversité et océans, Agriculture et alimentation durable, Énergie, Infrastructures responsables, Finance responsable et Modèle & Culture. « Face à l’ampleur du défi climatique, je suis persuadé que c’est en unissant nos forces et en partageant nos solutions que nous pourrons collectivement remporter des victoires. C’est donc naturellement que LCL a souhaité intégrer, en “mode entrepreneur”, dès son lancement, l’écosystème diversifié et engagé de la Climate House », affirme Serge Magdeleine, directeur général de LCL.
Rendre le futur souhaitable
Le monde politique est aussi convié : Antoine Pellion, secrétaire général de la planification écologique, a pris la parole juste après le discours de Lucie Basch, notamment pour présenter les leviers incitatifs et réglementaires possibles pour mener cette transformation. À ses côtés, se trouvait l’ingénieur Jean-Marc Jancovici, fondateur de Carbone 4 et The Shift Project, qui a insisté à nouveau sur l’urgence climatique avec un pragmatisme sourcé dont il est coutumier.
Enfin, l’art occupe aussi une part importante dans ce projet, notamment pour rendre « l’écologie et le futur souhaitables ». Plusieurs ateliers animés au sous-sol du bâtiment, à l’image du Bureau des mots, qui propose d’inventer des néologismes de toutes pièces pour se réapproprier le débat écologique. Le mot « encoufarder » par exemple est présenté comme une contraction d’« encourager » et de « fardeau », conçu pour désigner le fait de féliciter une personne pour ses engagements en faveur d’une cause, tout en lui confiant le fardeau de l’action à mener.
Tout le long de l’année, la Climate House prévoit d’organiser une multitude d’événements afin d’inciter à l’action, tels que des ateliers sur le biomimétisme, un accélérateur de l’immobilier durable, une exposition permanente du géographe Maxime Blondeau, avec son œuvre Géoconscience et bien d’autres. Il est prévu en moyenne 150 événements par an, déclinés autour de six thématiques et douze formats très variés : un « Buffet du futur » a par exemple été organisé le 5 novembre par Adrien Hennet, ancien chef, membre de l’Académie du climat de Paris et fondateur d’« On mange quoi ? ». La même journée se tenait aussi une conférence animée par le mathématicien, ingénieur et écrivain Jean-Pierre Goux qui se chargeait de rendre la transition écologique irrésistible en croisant ses connaissances en biologie, en psychologie, en mathématiques et en mythes.
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