Un nouveau rapport des Nations Unies rédigé par 107 scientifiques a averti que le changement climatique menaçait l’approvisionnement alimentaire mondial et que pour s’attaquer à ce problème, il faudrait modifier en profondeur nos habitudes alimentaires ainsi que nos méthodes agricoles.
Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), manger moins de viande rouge et davantage d’aliments d’origine végétale peut être bénéfique à la santé mondiale, cela permettrait également de diminuer de plus de 15 % les émissions actuelles de CO2 d’ici 2050. La consommation de viande en Occident est « trop importante », a déclaré le professeur Pete Smith, de l’Université d’Aberdeen, au Royaume-Uni.
Les masses continentales de la Terre, qui représentent 30 % du globe, se réchauffent deux fois plus vite que la planète dans son ensemble. Bien que le dioxyde de carbone, un important gaz qui piège la chaleur, aide les plantes à pousser et à devenir plus vertes, les scientifiques ont constaté qu’il réduit également la valeur nutritive de certaines cultures, dont le blé. Des expériences montrent que le blé a souffert d’une baisse de 6 à 13 % de la teneur en protéines dans les environnements avec un fort taux en CO2.
Des événements météorologiques plus extrêmes pourraient perturber notre alimentation. Un réchauffement supplémentaire de 0,5 °C pourrait entraîner un risque « élevé » de fonte du pergélisol, de dommages causés par les feux de forêt et une augmentation de l’instabilité des réserves alimentaires dans 10 ou 30 ans. Si nous constatons un réchauffement supplémentaire de 1,8 degré au cours des 50 prochaines années, la probabilité de ces risques devrait être « très élevée ».
La réduction des déchets alimentaires peut également libérer des millions de kilomètres carrés de terre. Jusqu’à 30% de toute la nourriture produite est perdue ou gaspillée, selon le rapport.
L’agriculture et la sylviculture représentent 23% des gaz à effet de serre, un chiffre qui passe à 37% si l’on tient compte des emballages, du transport des aliments et de la consommation d’énergie, selon les scientifiques. Entre 2007 et 2016, l’agriculture et la sylviculture ont rejeté 5,7 milliards de tonnes de CO2 dans l’air, mais en ont recapturé 12,3 milliards de tonnes, selon AP. Mais les émissions continuent d’augmenter en raison de la déforestation causée par l’homme en Amazonie.
Une meilleure gestion des terres et des sols peut contribuer à améliorer nos habitudes alimentaires. L’amélioration des pratiques agricoles, y compris l’utilisation d’engrais ciblés et l’agriculture sans pesticides, pourrait contribuer à lutter contre les changements climatiques.
« Nous devons reconnaître que nous avons de profondes limites quant à la superficie des terres disponibles, et nous devons faire attention à la façon dont nous les utilisons », a déclaré Chris Field, directeur des services environnementaux à l’Université Stanford.
Selon l’Agence spatiale brésilienne, l’INPE, les niveaux de déforestation anthropique au Brésil sont à leur plus haut niveau en quatre ans. Quelque 2 254 kilomètres carrés ont été coupés en juillet, soit plus du double du chiffre mensuel enregistré à tout moment depuis août 2015.
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